Mercredi dernier, le juge d’instruction s’est officiellement saisi du dossier. L’enquête menée a permis d’identifier les personnes qui ont été la cause de cette tragédie, laquelle s’est caractérisée par un affrontement mortel entre individus, scènes de troubles, d’agressions de forces de l’ordre et incendie de véhicules. Pris d’assaut, le lieutenant Majdi Hajlaoui a été brûlé vif et a succombé quelques heures après.
Depuis quelques mois déjà, des appels pressants ont été lancés pour faire preuve de plus de fermeté à l’égard de tous ceux qui transgressent la loi et, surtout, demander la promulgation d’un texte approprié qui réprime toute atteinte contre les forces armées.
Le dernier appel en date a été celui du Syndicat nationale sécurité intérieure qui a insisté, dans communiqué publié en début de semaine, sur l’impératif d’accélérer les démarches dans ce sens et, en attendant d’appliquer les textes de loi en vigueur, particulièrement la loi 69-4 du 24 janvier 1969 réglementant les réunions publiques, cortèges, défilés, manifestations et attroupements.
En préalable, il a demandé au Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple de veiller en toute urgence à ce que la commission parlementaire de l’organisation de l’administration et des affaires des forces armées tienne une réunion dont l’objet exclusif serait l’examen du projet de loi sur la répression des atteintes contre les forces armées.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des réactions, émanant de partout, à la suite de la tragique scène dont a été victime le lieutenant Majdi Hajlaoui et qui a été brûlé vif dans une voiture de police à Bir Lahfay au gouvernorat de Sidi Bouzid et a fini par succomber des suites de cela.
Un acte d’une violence telle que l’on ne peut imaginer. Une rixe, sommes toutes banale a été à l’origine de cette tragédie. Opposant un en mineur de 13 ans à une autre personne, une querelle a vite dégénérée en « bataille rangée » entre des groupes en colère qui s’est soldé par l’assassinat d’une personne par quatre individus d’une même famille (un père et ses trois enfants). Les coups assénés et qui ont entraînés la mort ont été portés par une arme tranchante, une paire de ciseaux pris d’un salon de coiffure ouvert lors des affrontements, selon les aveux recueillis de l’un des inculpés. .
Concomitamment à cela, un état de furie a régné sur les lieux et un mouvement de foule s’en est pris aux bâtiments et édifices de la place.
Des opérations de saccage et des incendies ont été enregistrées, ce qui a entraîné l’intervention d’urgence des forces de l’ordre pour circonscrire les dégâts et faire régner la loi.
Des parties de la foule ont riposté et ont pris à charge la police par le jet de cocktails de Molotov particulièrement causant la brûlure de troisième degré de 4 agents.
16 inculpés et tout, y compris les quatre poursuivis pour meurtre, ont été arrêtés et amenés, mercredi dernier, devant le juge d’instruction au tribunal de première instance de Sidi Bouzid.
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