Le Pôle judiciaire économique et financier a décidé officiellement le gel des avoirs de Slim Riahi, président du Club Africain et de l’UPL.
Deux jours après, le 30 juin, l’UPL a publié un communiqué pour réaffirmer son soutien au président du parti. « Les membres du Bureau politique de l’UPL expriment leurs craintes d’une campagne de chantage politique contre Slim Riahi, » lit-on dans ce communiqué.
Joint par téléphone Yosra Mili, membre du bureau politique de l’UPL, lève le voile sur cette affaire, qui selon elle, est une affaire qui remonte à 2012.
Elle déclare: « Il s’agit d’ une affaire financière dont l’enquête a été ouverte par le biais de la Banque centrale. D’ailleurs, le président du parti en avait déjà parlé dans les médias, lors des élections en 2014 ».
Elle poursuit: « L’affaire est toujours en cours. C’est à la justice de trancher et de faire son travail. Pourquoi avoir choisi ce timing de gel des avoirs ? Ce qui se passe, ce n’est pas la lutte contre la corruption mais un chantage politique ».
Evoquant la plainte déposée par M. Riahi à Londres, Mme Mili a répondu: « Cette plainte a été déposée il y a deux mois en Grande-Bretagne. En tant que résident permanent en Grande-Bretagne, Riahi en a le droit. Or quand on cite des sociétés comme Capital Gate Holding dont le siège se situe à Dubai, et active à Londres avec un capital coté en Bourse à hauteur de 100 millions de dollars, ces sociétés défendront certainement leurs intérêts et exigeront des indemnités ».