Un remaniement ministériel est d’ores et déjà prévu. Le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, tentera d’apporter plus de punch à son équipe et de la relooker en vue des prochaines échéances politiques. Un remaniement, selon certains, qui s’impose…
Le remaniement ne concernera pas uniquement les membres de l’équipe ministérielle mais aussi quelques-uns des aspects de la structure gouvernementale. Et pour cause, des ministères seront probablement au centre de cette redistribution des cartes. Des ministres seront reconduits, d’autres remplacés. Avant-goût…
Il ne s’agirait pas, selon des sources dignes de foi, d’une simple hypothèse, c’est plutôt une éventualité qui pourrait se concrétiser très prochainement. Le remaniement ministériel dont il est question a toutes les chances d’avoir lieu dans les jours qui viennent et, donc, de donner un sens à toutes les spéculations et commentaires qui ont, depuis un certain temps, tenu le haut du pavé.
Le gouvernement Chahed serait remanié partiellement, cela s’entend, d’ici la mi- juillet précisément. Cette période coïncidera avec le retour de Youssef Chahed des USA, une visite qu’il effectuera du 9 au 13 juillet.
Entre-temps, le bruit court avec insistance que certains postes de la composition actuelle du gouvernement seraient revus et leurs détenteurs remplacés. Ce remaniement concernera aussi bien les ministres que l’organigramme même du gouvernement.
Concernant ce dernier aspect, il sera probablement question de la refonte de certains ministères et donc de l’hypothèse d’une fusion ou d’un regroupement. En l’état actuel des choses, l’on ne peut certes identifier avec précision les structures concernées mais des présomptions concourent pour le retour en surface de certaines.
A ce titre, il est question d’une éventuelle « séparation » du ministère du Commerce de celui de l’Industrie et de la fusion de ce dernier avec le ministère de l’Energie. Il en sera éventuellement de même pour le ministère des Finances avec celui du Développement, l’Investissement et de la Coopération internationale.
Ce remaniement proposera aussi « le retour » du ministère de la Gouvernance. Rappelons à cet effet que la décision de supprimer ce ministère – prise par le Chef du Gouvernement en mars dernier- qui avait aussi droit de regard sur la Fonction publique, avait suscité beaucoup de réactions, souvent contradictoires, entre ceux qui en saluent l’opportunité et ceux qui y ont vu une manœuvre politicienne, surtout après que Abid Briki, ministre chargé de ce département, avait laissé entendre, à maintes reprises et par médias interposés, que sa démission était inévitable.
Aujourd’hui, il semble que les choses ont évolué vers l’hypothèse du retour du ministère de la Gouvernance avec ce que cela inclut de prérogatives dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Medjdoub, Ben Gharbia et Mouakher sur le départ?
Les informations relatives au prochain remaniement font état particulièrement qu’au moins trois ministres en sont concernés. On cite, à ce titre, que la « révision » de Youssef Chahed au niveau de l’équipe gouvernementale touchera des ministres dont les rumeurs sur leur possible remplacement ont circulé ces derniers temps de manière insistante. Il s’agit de Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, de Riadh Mouakher , ministre des Affaires locales et de l’Environnement et de Hédi Mejdoub, ministre de l’Intérieur.
Si l’information en ce qui concerne ce dernier fait état qu’il aurait présenté sa démission, il y a de cela plus d’un mois, et que celle-ci n’avait pas été alors acceptée, il semble que l’éventualité de son départ pourrait se poser de nouveau.
Quant aux deux autres ministres qui seront probablement concernés par le remaniement, le lien avec des présomptions d’affaires pourrait en être la raison principale. En effet, la polémique, pour le premier, a commencé durant le mois de juin quand Yassine Brahim, président d’Afek Tounes, a pointé du doigt Mehdi Ben Gharbia, l’accusant d’être impliqué dans des affaires de corruption.
La réponse du concerné ne se fit pas attendre qui a mis au défi son détracteur d’apporter la preuve de ce qu’il avance, qualifiant la cabale montée contre lui de manoeuvres pour mettre en échec les efforts du gouvernement dans l’opération de lutte contre la corruption.
Pour Riadh Mouakher, une enquête a été, depuis le mois de mars dernier, ouverte par le ministère public sur la base de l’article 96 du code pénal. Cette affaire a été déclenchée, rappelons-le, suite aux accusations formulées par la députée Samia Abbou lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple à propos d’un contrat d’activités signé par le ministre pour un de ses conseillers, comportant une clause d’honoraires de 40 mille dinars annuellement.
Zied Laâdhari et les autres
Notons que d’autres ministres de l’actuel gouvernement seraient » sur le départ » lors du prochain remaniement mais rien n’est venu confirmer cette hypothèse.
Il s’agit, entre autres, de Majdouline Cherni, ministre de la Jeunesse et des Sports, d’Anouar Maaroufi, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique et de Zied Laâdhari, ministre du Commerce et de l’Industrie.
Le remaniement auquel procédera Youssef Chahed au niveau de son équipe concernera également les conseillers. L’opération d’ailleurs a commencé par la récente nomination de Ridha Chalghoum au poste de chef de cabinet.
D’autres nominations auront lieu prochainement, c’est ce que semblent confirmer les informations récoltées à ce propos jusque-là.