Des jeunes de Tataouine ont procédé, lors de l’après-midi d’hier, mardi 5 juillet 2017, à la fermeture des accès menant au centre de la ville.
Alors que l’on pensait que le dossier social de Tataouine était définitivement clos suite à l’accord conclu, au courant du mois de juin dernier, entre les sit-inneurs d’El Kamour et le gouvernement et pour lequel l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), en la personne de son secrétaire général Noureddine Taboubi, s’était porté garante de l’engagement des deux parties sur le respect des termes de l’accord conclu, voilà que la tension reprend dans la région, menaçant de tout remettre en cause.
La coordination du sit-in d’El Kamour a rassemblé ses rangs pour revivifier un mouvement qu’on croyait estompé. Mais les raisons sont cette fois plus politiques que sociales. En effet, la coordination proteste contre la tentation du parti islamiste Ennahdha de mettre la main sur le mouvement et de l’instrumentaliser à des fins politiques, et ce, en procédant au changement de la composition de la commission représentant la région qui devrait se réunir aujourd’hui, 6 juillet 2017 avec le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Imed Hammami.
Le porte-parole de la coordination du sit-in d’El Kamour, Tarak Haddad, a indiqué, dans une déclaration faite à Radio-Tataouine, que la commission composée initialement de huit membres a vu son nombre doublé suite à l’ajout de huit autres membres imposés par le parti Ennahdha.
Considérant que cette manœuvre d’un parti au pouvoir constitue une atteinte grave à la crédibilité des négociations qui se sont déroulées avec le gouvernement et les accords auxquels elles ont abouti, les protestataires appellent les parties responsables, ayant à leur tête le ministre Imed Hammami et le gouverneur de la région, à réagir rapidement pour rétablir la situation et imposer le respect des accords. Ils ont menacé en outre d’aller vers l’escalade au cas où la situation demeurait inchangée.
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