Les poignées de main qu’ont échangées les responsables de Machrou3 Tounes et ceux de l’UPL, lors de la création du front du salut, ont-t-elles été déjà oubliées ? Place à présent aux échanges d’accusations, après que Samira Chaouachi, porte-parole de l’UPL, a accusé le président de Machrou3 Tounes, Mohsen Marzouk, d’être derrière le gel des avoirs de Slim Riahi, alors que le pôle judiciaire et financier en collaboration avec la Banque centrale s’est déjà prononcé sur ce dossier.
Joint par téléphone, Sahbi Ben Fraj, député du parti Machrou3 Tounes, a souligné dans ce contexte: » Nous avons été surpris par ces accusations. Le fait qu’il y a un avocat affilié à Machrou3 Tounes, qui défend la partie libyenne dans cette affaire, ne nous concerne pas car on ne s’immisce pas dans ces dossiers ».
Il ajoute: « Il est clair que cette affaire remonte à 2012 et ceci n’a rien à voir ni avec Machrou3 ni avec Mohsen Marzouk. De ce fait, nous jugeons que ces déclarations sont irresponsables et ne peuvent émaner que du fait que Machrou3 Tounes soutient Youssef Chahed dans sa croisade contre la corruption ».
Et de poursuivre: » En fait, l’UPL, qui fait partie du front opposé à la lutte que mène le Chef du gouvernement contre la corruption, essaie de discréditer le front qui soutient Youssef Chahed ».
Il conclut: » La lutte contre la corruption est cruciale pour l’avenir de notre pays. En cas d’échec, la Tunisie sera à tout jamais livrée aux lobbies mafieux. Nous gagnerons cette guerre stratégique, à n’en pas douter ».