Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI) a organisé un rassemblement protestataire à l’ARP. Certains agents portant l’uniforme tandis que d’autres non. Ils étaient venus pour rendre hommage au lieutenant Mejdi Hajlaoui, brûlé vif, au cours d’une bagarre violente entre deux tribus dans la délégation de Bir Lahfey (Sidi Bouzid).
Scandant des slogans, ils ont rappelé les circonstances de la mort de Mejdi Hajlaoui, qui a lutté jusqu’au bout pour la nation. Rappelons qu’en date du 28 juin 2017, le syndicat avait publié un communiqué appelant les trois présidences à prendre des mesures pour réprimer les attaques ciblant l’intégrité physique des sécuritaires.
Chokri Hamada, porte-parole du syndicat, a rappelé, dans une déclaration radiophonique, que les agents des forces de sécurité avaient déjà demandé de revoir le projet de loi garantissant la protection des unités sécuritaires durant l’exercice de leurs fonctions.
Il a précisé: « Il s’agit d’un droit que nous avons demandé à maintes reprises afin de travailler dans de meilleures conditions. Espérons que l’ARP entendra nos revendications ».
Notons également que le Syndicat national des forces de sécurité intérieure a lancé un appel au président de l’ARP à revoir le plus tôt possible le projet de loi relatif à la répression des attaques contre les forces armées. Il a également appelé le Président de la République, chef suprême des forces armées, de faire preuve de fermeté à l’égard des personnes qui transgressent l’état d’urgence.
Que dit ce projet de loi?
D’après l’article 15 du Code pénal, dans sa version actuelle non encore amendée : « Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de vingt-cinq mille dinars, quiconque menace de commettre un crime ou un délit contre un agent des forces armées pendant ou lors de l’exercice de ses fonctions ou menace son conjoint ou l’un des ascendants ou descendants ou quelqu’un qui est légalement à sa charge, et ce, à cause de ses fonctions ou pour sa simple qualité. La peine est doublée si la menace a pour objet d’obliger l’agent des forces armées à faire ou ne pas faire un acte relevant de sa fonction ou de sa mission ou à abuser de son pouvoir »