Aussitôt la visite achevée du Chef du gouvernement aux USA, et ce, du 9 au 13 juillet, place au bilan concret de cette visite.
Même si le communiqué de la Présidence du gouvernement a mis en exergue le fait qu’il s’agit principalement d’une visite à caractère politique, il n’en demeure pas moins que la série de rencontres avec de hauts responsables de la nouvelle Administration Trump n’en dénote pas moins que cette visite est aussi d’ordre économique, a affirmé aujourd’hui Lotfi Bensassi, ministre conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, sur les ondes radiophoniques.
Il a déclaré: « Le Chef du gouvernement a défendu les intérêts de la Tunisie auprès des représentants du Congrès et du Sénat, en spécifiant qu’aider la Tunisie constitue en soi un bon investissement, en faisant remarquer que la Tunisie est un petit pays où le PIB s’élève à 40 milliards de dollars. Il est nécessaire de sauvegarder cet exemple de réussite à moindre coût qui peut donner des résultats importants ».
Interrogé sur la question du timing de cette visite, M Bensassi a répondu: « Le timing est on ne peut plus opportun. Le Chef du gouvernement était là au bon moment pour pouvoir attirer l’attention des congressistes américains que réduire le budget d’aide à la Tunisie, c’est faire un cadeau aux terroristes. Nous sommes en attente de la décision finale du Congress qui débat encore de cette question ».
L’aspect économique
Quant au volet financement militaire, M. Ben Sassi a affirmé: « Ils nous ont rassuré que la Tunisie mérite d’être soutenue pour la simple raison qu’elle a réussi sa transition démocratique, en passant de la « start-up democracy à la growth democracy » mais aussi pour sa démarche dans sa lutte contre la corruption”.
Cependant, les congressistes américains n’ont pas manqué de pointer du doigt l’endettement de la Tunisie auprès du FMI et d’autres bailleurs en soulignant la nécessité d’en rectifierer le tir en mettant en oeuvre les réformes qui s’imposent.
Et de poursuivre: « De ce fait, on peut travailler pour améliorer les déficits en termes de dépenses publiques, la bureaucratie à travers les réformes structurelles qui vont aider à la relance économique. Je pense qu’ ils ont raison de soulever cette question car c’est une approche méthodique, les grandes réformes touchent la balance commerciale, le déficit budgétaire et là il faut travailler sur l’augmentation des recettes, en faisant des réformes dans le secteur public ».
Il affirme qu’il y a une nette amélioration au niveau de la balance commerciale depuis ces derniers mois: « Nous sommes arrivés à un taux de couverture de 68 % », a-t-il déclaré.
Evoquant Israël qui s’est invité au débat tuniso-américain, il a rétorqué : « Personne n’a parlé Israël et cela n’était pas l’objet de nos discussions ».