Les nombreux progrès observés dans le domaine de la santé sont le fruit d’avancées technologiques et de l’amélioration des stratégies de santé, visant à apporter pour chaque maladie les solutions les plus appropriées. Seulement la santé se conçoit également dans sa globalité et dans la prise de mesures simples à appliquer au niveau individuel.
Si l’on prend l’exemple de l’alimentation, ce facteur à lui seul peut faire augmenter l’espérance de vie des individus. En effet, une amélioration de 20% de la qualité de l’alimentation permet de réduire de 8 à 17% le risque de mortalité.
Ce sont les résultats d’une étude réalisée sur une période de 12 ans, menée par les scientifiques de l’Université de Harvard sur une population composée de 47 994 femmes et de 25 745 hommes entre 1998 et 2010.
Dans cette étude publiée dans la revue médicale New England Journal of Medicine, le risque de décès a été comparé entre deux groupes : l’un composé de participants dont la qualité de l’alimentation était améliorée (13 à 33% d’amélioration) et un autre composé de participants qui avaient une qualité de régime relativement stable (0 à 3% d’amélioration).
Une augmentation de 20 % de la qualité du régime alimentaire a été significativement associée à une réduction de la mortalité totale de 8 à 17% et à une réduction de 7 à 15% du risque de décès associé aux maladies cardiovasculaires.
D’un autre côté, une détérioration de la qualité du régime alimentaire a été associée à une augmentation de 6 à 12% du risque de décès.
Il s’agit de la première étude de ce genre à démontrer l’association entre la qualité des aliments et le risque de décès, notamment par maladies cardiovasculaires.
Ainsi les solutions qu’elles soient simples ou complexes contribuent en synergie à améliorer la qualité de la vie des individus et à vivre plus longtemps mais surtout mieux. « Que ton aliment soit ta seule médecine », avait dit Hippocrate, un adage qui prouve au fil des études sa très grande justesse.