167.170, tel est le nombre des nouveaux inscrits sur les listes électorales. « La campagne menée par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) est encore loin de réaliser ses objectifs ».
C’est l’appel lancé par Nabil Baffoun (membre de l’ISIE) dans but de secouer la société civile et les partis afin qu’ils jouent leur rôle dans la sensibilisation des électeurs et la mobilisation de leurs efforts en vue de garantir une affluence vers les bureaux d’inscription à la hauteur des moyens mobilisés par l’ISIE.
Dernière ligne droite des préparatifs pour ces premières élections municipales de l’ère post- révolutionnaire. Tout semble prêt côté moyens logistiques et humains nécessaires pour une organisation à la hauteur du palier atteint par la Tunisie en matière d’élections. Le seul hic est cependant le degré de préparation des partis pour qu’ils soient fin prêts le jour « j » à faire honneur à la démocratie naissante en Tunisie.
S’il est généralement admis qu’une compétition électorale commence toujours par la mobilisation des adhérents et des sympathisants dans les régions et les localités pour sensibiliser les éventuels électeurs de l’importance du vote et de la nécessité de s’inscrire sur les listes électorales afin de bénéficier du droit de vote, rien ne semble envisagé par les partis dans ce sens, et ce, nonobstant les prétentions de certains parmi eux au pouvoir, à l’instar de Nidaa Tounes et Ennahdha dont les responsables ont déclaré à maintes reprises être fin prêts à ces élections à travers des listes exclusivement partisanes.
Les autres formations politiques telles que le Front populaire (FP) ou Al Moubadara préfèrent quant à elles se pencher sur le côté organisationnel et la restructuration de leurs partis au niveau régional et local.
Le Front Populaire a déjà annoncé des préparatifs pour l’organisation d’une conférence nationale qui aura pour but l’évaluation du degré de préparation des structures régionales et locales pour cette échéance.
Le partir Al Moubadara a opté, quant à lui, pour le renforcement de ses rangs en élargissant ses structures centrales et régionale par des personnalités appartenant à la famille destourienne dans le cadre d’une opération d’unification de grande envergure.
Le Parti Al Joumhouri, opposé au maintien de la date du 17 décembre 2017 pour l’organisation des Municipales, œuvre pourtant à mettre en place des listes citoyennes constituées, outre des militant du parti, de personnalités indépendantes qui partagent avec le parti sa vision du développement local.
D’autres composantes du paysage politique tunisien, à l’instar de l’Union patriotique libre (UPL) et du parti Machrou3 Tounes, hésitent encore entre se présenter dans des listes partisanes ou à travers des coalitions. Le plus probable est de laisser à chaque région ou localité la liberté de trouver la formule qui optimise le plus les chances de réussite.
Indépendamment de ces préparatifs, la seule certitude concernant les prochaines élections municipales est qu’elles défient tous les pronostiqueurs quant aux éventuels partis qui seront vainqueurs de ces élections. De l’avis de plusieurs, des surprises qui pourraient changer la configuration du paysage politique sont à prévoir.
Tant qu il y a falsification des elections on ne vote plus