Sahbi Ben Fredj, député du bloc machrou3 Tounes, a fait savoir qu’en accord avec les membres de son bloc et ceux d’autres blocs parlementaires ainsi qu’avec des indépendants, il va oeuvrer pour l’ abrogation du texte de loi à propos de l’Instance constitutionnelle de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.
“Ce projet de loi est considéré comme étant restrictif vis-à-vis du texte de loi déjà existant”, a-t-il souligné dans un post. Il a également ajouté que ce projet de loi expose à des contraintes administratives et procédurales, faisant remarquer que le gouvernement a déclaré la guerre à la corruption.
En somme, ce projet de loi « n’est autre qu’un recul par rapport à la situation actuelle, après l’opération “Mains propres” lancée par le Chef du gouvernement, en date du 23 mai », a-t-il indiqué. Rappelons que la corruption dans les transactions publiques coûte à l’Etat près de 4 000 millions de dinars par an.
Par ailleurs, le président en charge de l’instance de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a rappelé, lors d’un communiqué rendu public, que les modifications et amendements apportés au projet initial de la loi organique l’ont vidée de toute sa substance. « Ce qui la rend non seulement inutile, mais plus encore non conforme à certaines dispositions de la Constitution et à l’encontre du principe de l’indépendance des instances, en en limitant les prérogatives », a-t-il déclaré.
Selon lui, l’instance constitutionnelle doit pouvoir bénéficier d’un haut degré d’indépendance et être dotée des prérogatives les plus étendues afin de pouvoir exercer pleinement son rôle.
De son côté, Karim Belhadj Aissa, membre du comité exécutif de l’ATCP, a souligné qu’en 2016, deux ans après la promulgation du décret-loi concernant les marchés publics, « on en est au même point, c’est à dire à la case départ », a-t-il affirmé à leconomistemaghrebin.com.
Il continue : « On parle de corruption dans les marchés publics, sachant qu’à l’unanimité, on adopte les marchés publics comme levier principal de développement surtout dans nos régions. Nous sommes tous d’accord sur le fait que les marchés publics sont l’outil principal pour le développement régional».
Comment y faire face ? Il a répondu : « Il faut qu’il y ait une volonté politique et sociale, mais aussi une volonté des Tunisiens de combattre ce fléau ».