Selon les chiffres publiés aujourd’hui par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche relatifs au premier semestre 2017, la balance commerciale alimentaire a plongé dans le déficit par rapport à la même période de l’année précédente.
Le commerce extérieur des produits alimentaires s’enfonce un peu plus dans le déficit avec un taux de couverture des importations par les exportations de 68.8% contre 79.4 durant la même période de l’année 2016. Notons que le taux de couverture était de 67% durant le premier trimestre de l’année en cours.
La hausse des importations des produits agroalimentaires d’environ 29.8%, notamment les produits agroalimentaires de base (77% des importations agroalimentaires), alors que les exportations n’ont augmenté que de 12%, contribue à l’aggravation du déficit.
En effet, le montant du déficit de la balance commerciale alimentaire a atteint une valeur de 785.5 millions de dinars (environ 9.7% du déficit global de la balance commerciale du pays) contre 367,6 millions de dinars au cours de la même période de 2016.
A titre d’exemple, l’exportation d’huile d’olive tunisienne a baissé de 3% (en valeur) et de 24% en quantité. Durant le premier semestre de l’année en cours, la Tunisie a exporté 47 mille tonnes d’huile d’olive contre 62 mille tonnes durant le premier semestre de l’année dernière.
Il faut dire que le hasard du calendrier a fait que le mois de Ramadan, période qui enregistre une hausse vertigineuse de la consommation des produits agroalimentaires, est inclus dans le premier semestre 2017, d’où cette augmentation au niveau des importations des produits alimentaires sans compter que la boulimie s’est emparée du Tunisien bien avant le samedi 28 mai 2017, date du début du jeûne.
Quand on importe (encore) des aliments pour chiens et chats, on ne vient pas pleurnicher sur le déficit alimentaire et quand on est pas encore capables de conditionner nos produits selon les standards d’exportation, le Ministère de l’Agriculture ferait mieux de la fermer…