L’ONG Bawsala a rendu public hier, lundi 17 juillet 2017, un rapport dans lequel elle a estimé que le taux d’endettement en Tunisie en 2017 est de 63.7 % et que celui du déficit budgétaire a atteint 5.4 % du PIB pour la même année.
Dans ce rapport, Al Bawsala a indiqué que les chiffres qu’elle a avancés ont été établis sur la base des données fournies par la loi de finances pour 2017 et sur d’autres données incluses dans des rapports publiés par le ministère des Finances, la Banque centrale de Tunisie et l’Institut national des statistiques.
Selon Al Bawsala, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a approuvé depuis le début de l’année 2017, 18 projets de loi pour des emprunts et autres engagements financiers avec des bailleurs de fonds étrangers et nationaux.
Elle a mis en exergue dans ce cadre des dysfonctionnements structurels dans la gestion des finances publiques d’où l’incapacité du gouvernement à maîtriser ses dépenses et qui le contraignent à recourir à l’endettement.
L’ONG a en outre formulé dans son rapport deux recommandations qu’elle considère susceptibles d’aider à la maîtrise de la dette de l’Etat.
Il s’agit, pour la première recommandation, de mettre à la disposition des représentants du peuple toutes les informations sur la dette intérieure et extérieure de l’Etat afin de permettre aux députés d’exercer un contrôle efficace sur la gestion financière du gouvernement.
Pour la seconde recommandation, Al Bawsala a proposé la création d’une « Agence nationale de la dette » dont le rôle serait la centralisation de la gestion de la dette et la mise en place d’un plan d’action qui fixe des objectifs réels permettant d’assainir la dette sur une période de trois ans.
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