La première promotion des diplômés de l’Académie politique du parti Al badil ettounsi a été fêtée hier, mardi 18 juillet.
Ils sont jeunes, audacieux, et veulent avant tout devenir de vrais leaders pour les années à venir. Présent lors de cet événement, Mehdi Jomâa, fondateur du parti, a fait savoir que l’objectif premier est de préparer une nouvelle génération de leaders.
Il nous déclare: « Ce n’est qu’un pas en avant pour mieux bâtir ensuite. Nous misons sur les jeunes pour qu’ils soient les leaders de demain. Or la démocratie se construit avec l’Etat. Et pour y parvenir, il faut des gens qui aient le sens de la citoyenneté et l’énergie nécessaire. Je pense que nous avons un grand potentiel de jeunes pour qu’ils soient les leaders de demain, et je suis certain que ces jeunes ont de l’avenir dans ce pays ».
Un peu plus loin, rencontré à cette occasion, un des formateurs de l’Académie de leadership politique d’ Al badil ettounsi, Kamel Dkhil, lui aussi croit au potentiel des jeunes et du parti auquel il a adhéré. Il nous confie: « J’en suis convaincu parce que mon parti s’intéresse aux jeunes et souhaite les former dans le monde de la politique, faisant remarquer que la moyenne d’âge des étudiants de l’académie ne dépasse guère les 30 ans ».
Selon lui, le leader est celui qui possède un certain charisme, qui a des idées. C’était le cas de Bourguiba, de Farhat Hached : “ Les leaders d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’autrefois, nous devons suivre l’évolution technologique, donner la chance aux jeunes générations”, a-t-il rappelé.
Et de poursuivre: “Mon parcours est un peu atypique. Tout juste après le 14 janvier, j’ai adhéré au parti Afek Tounes en tant que directeur de campagne. Aujourd’hui, je suis à Al badil. Cela dit, si j’ai opté pour ce parti c’est avant tout parce qu’il se projette dans l’avenir. Il ne se limite pas aux élites ».
De son côté Imed Jerbi, professeur agrégé en histoire de l’Islam, confie que ce qui l’a motivé à intégrer l’Académie politique, c’est parce que “ ce parti est né à partir d’un think tank”. D’après lui, la crise de la Tunisie n’est pas liée uniquement à des problèmes socio-économiques, mais surtout à l’absence de leadership.
Le professeur donne la définition suivante d’un vrai leadership : “ Le leader est celui qui a une vision claire de la situation. Il doit surtout évaluer les moyens existants et pour moi l’exemple concret de leader est Mehdi Jomaa qui a réussi en un court laps de temps à redresser le taux de croissance pour le faire atteindre 2.4% et à assurer la paix sociale”.
Qualités personnelles, motivation inébranlable, courage, volonté, ne jamais lâcher… Tels sont tous les ingrédients du succès pour être les leaders de demain.