Le Centre de promotion des exportations (Cepex) a organisé mercredi une rencontre annuelle des attachés commerciaux et des conseillers économiques tunisiens accrédités à l’étranger. Objectif : rendre la diplomatie tunisienne plus efficiente à l’étranger.
Ce rendez-vous annuel a été une occasion pour rappeler le rôle important que pourrait jouer la diplomatie dans la relance économique et notamment pour booster les exportations tunisiennes sur les marchés étrangers.
Les attachés commerciaux et les conseillers économiques tunisiens accrédités à l’étranger sont appelés à être au fait des produits tunisiens et de la conjoncture nationale car la diplomatie économique est un axe fondamental du travail des missions diplomatiques tunisiennes accréditées à l’étranger.
Pour le Cepex, cette rencontre vise essentiellement à présenter aux attachés commerciaux et conseillers économiques tunisiens les nouvelles législations en matière commerciale et d’investissement et les orientations économiques et de développement de la Tunisie pour la prochaine étape.
Le nouveau Code d’investissement, les conventions privilégiées avec les pays partenaires de la Tunisie, la vision « Tunisie 2025 » de l’ITES et l’Aleca ont fait l’objet d’un premier panel auquel ont participé le secrétaire d’Etat au Commerce, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de hauts responsables du Cepex.
Parmi les axes du pacte de Carthage, la priorité a été accordée à l’export d’où l’importance du rôle de nos attachés commerciaux et des conseillers économiques dans les pays d’accréditation. Toutefois, ils rencontrent plusieurs difficultés dans leurs missions, notamment le manque de moyens surtout avec les fortes pressions sur les finances publiques et la difficulté d’accès à certains marchés traditionnels comme le marché égyptien et algérien. Notons que l’Algérie a décidé récemment de mettre des restrictions à l’importation d’une liste d’environ 22 produits. Cela pourrait présenter un obstacle pour plusieurs exportateurs tunisiens sur ce marché.
Pistes d’action
Comment la diplomatie économique tunisienne pourrait-elle apporter une meilleure contribution à la relance économique ? Abdellatif Hmam, secrétaire d’Etat au Commerce auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce a, à cette occasion, présenté quelques pistes d’action pour améliorer le rendement des attachés commerciaux et des conseillers économiques.
En premier lieu, il faut procéder à un recensement des excédents exploitables des produits tunisiens disponibles comme le lait où les quantités exportables sont estimées à 52 millions de litres.
Au niveau des marchés, M. Hmam a regretté l’absence de conventions de partenariat avec les pays à fort potentiel d’export pour la Tunisie.
Troisièmement, il faut bien cibler les marchés à travers la mise en contact des fournisseurs tunisiens avec les clients (importateurs). La diaspora tunisienne à l’étranger pourrait beaucoup aider les attachés commerciaux et les conseillers économiques dans l’accompagnement des hommes d’affaires tunisiens à l’étranger et la mise en œuvre des actions promotionnelles au profit des produits tunisiens.
Le suivi et la réalisation de l’opération d’exportation sont très importants dans l’objectif de fidéliser les clients potentiels. Par conséquent, les attachés commerciaux et conseillers économiques ont un devoir d’identification des acteurs importants dans les pays d’accréditation.
La dernière piste d’action proposée par M. Hmam consiste en l’identification des besoins des attachés commerciaux et des conseillers économiques.
Le secrétaire d’Etat au Commerce n’a pas manqué d’appeler les attachés commerciaux et conseillers économiques à tirer profit de la convention de partenariat signée entre le ministère des Affaires étrangères et le Centre de Promotion des Exportations en vue d’impulser la diplomatie économique à l’étranger afin de promouvoir les exportations et de faire mieux connaître les produits tunisiens dans les pays d’accréditation.
La diplomatie économique devrait englober la coopération internationale, le commerce extérieur et le tourisme. C’est pourquoi il est primordial de concevoir une meilleure coordination entre les départements comme le Cepex, la FIPA et l’ONTT avec le ministère des Affaires étrangères.