« Une des priorités que nous avons annoncée, lors de l’investiture le 26 août 2016, comprend la lutte contre le terrorisme et la corruption », rappelle le Chef du gouvernement d’union nationale, Youssef Chahed, lors d’une séance plénière exceptionnelle ayant pour thème : » Stratégie de lutte contre la corruption ».
Il ajoute: » La lutte contre la corruption nécessite des mesures exceptionnelles. La séance plénière d’aujourd’hui nous permet de renforcer le dialogue entre gouvernement et les députés ».
Et de poursuivre: » Si nous avons déclaré la guerre contre la corruption, il s’agit d’une lutte ouverte et réelle. Cela est confirmé par les rapports des organisations internationales et des médias ».
Pour Youssef Chahed, la corruption en Tunisie est une menace concrète pour le pays et la démocratie, et il va sans dire pourl’économie nationale.
Lors de son discours, M. Chahed a mis l’accent sur la confiance qu’il faut rétablir. Il précise dans ce contexte: » La confiance ne peut être rétablie si et seulement si le justiciable obtient un jugement équitable qui reconnaisse ses droits comme cela devrait être dans un Etat de droit ».
« Cela dit, personne n’est au-dessus de la loi, tous les citoyens sont égaux devant la loi », a-t-il dit.
Il a également rappelé que toute base de réussite dans la stratégie de lutte contre la corruption nécessite un pouvoir judiciaire renforcé. Il a ajouté: « Nous avons pris une série de mesures pour améliorer les conditions du travail des magistrats à travers le recrutement des 500 juges près du tribunal de première instance,, 60 juges près du tribunal administratif et 20 juges près de la Cour des comptes ainsi que les 1000 auxiliaires de justice. Tout comme, nous avons prévu une augmentation de 20% du budget alloué au ministère de la Justice ».
Il a conclu: « La lutte contre la corruption n’est ni factuelle dans le temps, encore moins sélective. De ce fait, nous voulons renforcer les bases de la démocratie afin de garantir un meilleur avenir aux prochaines générations. Et nous sommes conscients que la guerre contre la corruption doit être menée jusqu’au bout. Et comme l’a déjà évoqué le président de la République : Celui qui a peur, il n’aura qu’à rester chez lui. Tout comme j’insiste sur le fait que nous avons une responsabilité envers notre pays ».