Plus de 147 questions ont étés adressées au Chef du gouvernement Youssef Chahed, par les députés présents lors d’une séance plénière exceptionnelle – de 10 h jusqu’à 23h30 – ayant pour thème : »stratégie de lutte contre la corruption », à l’ARP.
Le mot d’ordre de cette séance est consacré en grande partie à la lutte contre la corruption. Après avoir écouté les interventions de chaque député, le Chef du gouvernement a mis l’accent sur trois points essentiels. Il est revenu sur ce qui a été publié par les médias étrangers concernant la société Géomatix, une entreprise d’instruments de navigation, qui a accusé Youssef Chahed, à l’époque où il était secrétaire d’Etat à la Pêche, d’avoir résilié un contrat passé avec le ministère de la Pêche tunisien : « Je compte tirer au clair cette affaire une fois pour toutes. C’est une manigance purement politique, » a-t-il rétorqué.
Il précise: « En tant que secrétaire d’Etat, je n’ai rien signé, cette affaire était entre les mains de la justice, puis elle a été classée sans suite. En fait, il n’y a jamais eu d’affaire, puisqu’il ne s’agit que d’une bataille normale entre sociétés commerciales pour s’adjuger un contrat, comme cela existe de par le monde ».
Et d’ajouter: « La guerre contre la corruption n’émane pas du chef du gouvernement mais du gouvernement d’union nationale en coordination avec le Président de la République ».
Il précise dans ce contexte que les arrestations et les opérations visant les corrompus se poursuivront en secret, en faisant remarquer qu’il y a un rapport étroit entre la contrebande, l’évasion fiscale et le terrorisme ». Et de poursuivre: « Nous sommes en train de démanteler toute une structure de crime organisé ».
Evoquant la guerre contre le terrorisme, « elle ne vise pas des rivaux politiques, contrairement à ce qui a été annoncé par quelques uns d’entre vous. Il a rappelé que les deux individus arrêtés ont commis des crimes de change où le montant dépasse les 700 millions de dinars », a-t-il indiqué.
A propos de l’affaire de la Banque Franco-Tunisienne, le Chef du gouvernement a insisté sur le fait que le CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) n’a pas encore rendu son verdict définitif.
Il a conclu: « Cette affaire a été annoncée il y a moins de 72 heures avec un rapport de plus de 120 pages. Soyez certains, cette affaire sera élucidée une fois pour toutes ».