Le combat engagé contre le Sida il y a plusieurs décennies, qui a rassemblé les efforts de la communauté scientifique et médicale sur le plan international, semble désormais porter ses fruits. La forte diminution des décès liés à cette maladie, et l’amélioration de l’accès au traitement, permettent en effet d’envisager l’avenir sous de meilleurs auspices.
Le dernier rapport publié par l’ONUSIDA en date montre que pour l’année 2016, sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions (soit 53 % d’entre elles) ont eu accès au traitement tandis que les décès liés au Sida sont passés de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016.
L’Afrique, qui compte le plus grand nombre de personnes atteintes par la maladie, est le continent qui a enregistré le plus de progrès. En Afrique de l’Est et Australe, les décès ont chuté de 42% depuis 2010, de même que les nouveaux cas d’infection (29%). Fort d’une mobilisation sans relâche, le continent africain enregistre une chute des nouveaux cas d’infection parmi les enfants de 56%.
Avec de tels progrès, il est tout à fait envisageable d’atteindre les objectifs fixés pour l’année 2020, dont celui d’atteindre 30 millions de personnes en traitement. D’autres cibles sont sur le viseur de l’organisation onusienne, de manière à ce que d’ici 2020, 90% des personnes porteuses du VIH soient informées de leur séropositivité, 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives aient accès à une thérapie antirétrovirale soutenue, et 90% de toutes les personnes ayant accès au traitement antirétroviral soient viro-inactivées.
En Tunisie, selon les estimations pour l’année 2015 de l’ONUSIDA, le nombre moyen de personnes vivant avec le VIH était de 2600 , tandis que la prévalence ( nombre de personnes atteintes par cette maladie à un moment donné) chez les adultes de 15 à 49 ans était estimée à moins de 0.1%. Par ailleurs, moins de 100 décès liés au Sida ont été enregistrés cette année.
Le Sida ne sévit pas en Tunisie de la même manière que dans les zones du monde fortement touchées par la maladie. Seulement des efforts sont à fournir, notamment en matière de sensibilisation des jeunes à l’importance du dépistage qui est anonyme, et le fort risque de contamination en cas de relations sexuelles non protégées.
Un monde sans Sida n’est donc pas une utopie. Il ne reste qu’à maintenir ces progrès et à ne pas relâcher les efforts auparavant fournis.
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