Au sujet des élections municipales, du remaniement ministériel, du budget de l’Etat 2018, de la lutte contre la corruption… C’est en partie l’objet de la conférence de presse du parti Machrou3 Tounes qui a eu lieu aujourd’hui à l’Institut des politiques publiques (IPP).
Quel est l’objectif du remaniement ministériel qui, pour rappel, est devenu le grand sujet de la semaine? D’après le secrétaire général du parti, Mohsen Marzouk : “ Quel gouvernement voulons-nous mettre en place ? Evidemment si nous réussissons à avoir une vision claire et efficace, les objectifs seront atteints. Cela dit à l’heure actuelle, il n’y a aucune visibilité encore moins de clarté ».
La guerre contre la corruption
M. Marzouk a fait savoir que le Chef du gouvernement a besoin de ministres qui ne soient pas liés à des partis soupçonnés de protéger des corrompus ou des mafieux. Il déclare dans ce contexte: » Le remaniement ministériel aurait dû avoir lieu à la fin du mois de juillet. Aujourd’hui, il y a une guerre d’usure menée contre le Chef du gouvernement. Reporter le remaniement ministériel au mois de septembre ne servira qu’ à tirer profit aux calculs partisans. La lutte contre la corruption doit être menée jusqu’au bout, elle ne doit pas s’arrêter ».
Evoquant la question du budget de l’Etat 2018 et la probabilité d’une politique d’austérité, il déclare : » S’il doit y avoir une politique d’austérité à mener, il faudra en parler dès maintenant. Autrement dit, nous voulons des solutions autour d’un débat public regroupant ainsi les organisations nationales, les partis politiques, la société civile, sinon nous courons directement vers une autre crise sociale plus dangereuse que celle de 2017″.
Interrogé sur la privatisation des banques publiques : « Nous ne sommes pas contre mais il faut traiter au cas par cas, aller au fond des choses sinon nous courons le risque de brader le patrimoine public », a-t-il conclu.
Sur la question de la réconciliation administrative M. Marzouk a souligné: « Nous étions les premiers à être en faveur car il ne doit plus être permis de sanctionner les fonctionnaires n’ayant jamais pris un pot-de-vin et qui se retrouvent épinglés. Autrement dit, nous devons libérer l’administration ».
Les municipales
“ Nous l’avons déjà dit, il faut que la loi pour le code électoral soit modifiée pour permettre à tous les partis d’exister et d’éviter cette bipolarisation, cette fausse coalition entre Ennahdha et Nidaa Tounes. Cela dit, le report des municipales est nécessaire, car l’adoption du Code des collectivités locales est un préalable incontournable », conclut-il. « Or avec les vacances parlementaires de deux mois, beaucoup de lois n’ont pas été encore votées », renchérit de son côté Wafa Belaid, présidente du comité central du parti Machrou3 Tounes,