Le Forum économique tuniso-saoudien s’est tenu aujourd’hui, 27 juillet à Tunis, en présence du ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi et Majed Ksibi, ministre saoudien du Commerce et de l’investissement. Objectif : relancer la coopération entre les deux pays.
Fadhel Abdelkéfi a indiqué, lors de son intervention d’ouverture, que les relations économiques entre les deux pays ne datent pas d’hier. Le ministre a rappelé que l’Arabie saoudite a accordé à la Tunisie deux dons. Un premier de l’ordre de 15 millions de dollars et un deuxième de 85 millions de dollars.
Revenant sur la situation actuelle de la Tunisie, le ministre a rappelé que ces six dernières années ont été éprouvantes et ont obligé l’Etat à doubler son budget – de 18 à 36 MDT – pour relever les défis qui se sont présentés à lui. Il n’a pas manque de rappeler que le projet des Berges du lac est l’un des projets-phares entre la Tunisie et l’Arabie saoudite. De même, le ministre a indiqué que l’Arabie saoudite manifeste souvent son intérêt pour la main-d’oeuvre tunisienne qualifiée.
De son côté, Mohamed Kooli, représentant de la Tunisie, au sein du Conseil d’affaires tuniso-saoudien, a fait savoir que les investisseurs saoudiens souhaiteraient investir davantage en Tunisie.
Dans le même cadre, il a indiqué qu’il a été proposé aux Saoudiens d’investir dans les régions intérieures ainsi que dans le domaine de l’agriculture et de la santé.
« J’espère qu’avant la fin de l’année en cours, les travaux commenceront, » dit-il. Et de préciser qu’il aimerait que les investisseurs saoudiens investissent en Tunisie au même rythme qu’en Asie et en Europe.
De même, il a été convenu de créer une entreprise saoudienne dotée d’un capital de 5 millions de dollars pour étudier les possibilités et opportunités d’investissement en Tunisie.
« Nous sommes ici pour aider la Tunisie à réaliser des bénéfices surtout que tous les canaux sont ouverts. 30 projets d’un montant d’investissement d’un milliard de Riyals saoudiens sont opérationnels en Tunisie », a indiqué Solaymen Ayiri, représentant des Saoudiens dans le Conseil des affaires tuniso-saoudien.
Selon des données fournies par le ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale, 4015 compétences tunisiennes travaillent dans le cadre de la coopération technique en Arabie saoudite.
La plus grande concentration de ces compétences se trouve dans le domaine de l’enseignement et du sport (2152), de la santé (760), de l’électricité et mécanique (372) et du tourisme (399). Cependant, il n’en est pas de même pour le secteur de l’administration (105), du transport (34), de l’ingénierie (58), de la pêche et de l’ agriculture (8), de l’ informatique (80), du pétrole et du gaz (66), et d’autres domaines (22) où le nombre de compétence n’est pas aussi élevé.
La coopération technique entre la Tunisie et l’Arabie saoudite a connu une nette évolution soit 200% en passant de 380 postulants pendant le quinquennat 2012-2016 à 830 pendant le quinquennat 2007-2011. Un pic de recrutement a été enregistré en 2015, avec le recrutement de 1134 personnes.
Le secteur de la santé en Arabie saoudite est très demandeur en compétences médicales à tel point que l’Agence de coopération technique a du mal à satisfaire la demande grandissante de ce pays. Jusqu’au mois avril de l’année en cours, 100 médecins ont été recrutés. Il est prévu que des commissions saoudiennes viennent en Tunisie pour recruter des médecins dès la semaine prochaine.
Pour les compétences paramédicales, les infirmiers tunisiens sont très recherchés par les Saoudiens et la demande va crescendo surtout depuis que les diplômes d’infirmiers ont été introduits dans la grille des salaires et échelons d’avancement du royaume.