La deuxième session de formation de l’Académie Internationale de la Bonne Gouvernance (AIBG), qui s’est déroulée le jeudi 27 juillet 2017 au siège de l’Ecole Nationale d’Administration, avec l’appui de la GIZ, mandatée par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ), en partenariat avec la Présidence du gouvernement, et ce, pour une période allant de 2015 à 2021, se propose de montrer la voie pour une administration moderne, proche du citoyen tel que l’exige la transition démocratique.
L’objectif principal de la mise en place de ce projet est de cibler les cadres et experts qualifiés de l’administration, mais également les personnes issues du secteur privé et de la société civile, également selon le critère de la qualification. Lors du programme de la cérémonie de clôture de la deuxième session de la formation, les participants sont tenus d’élaborer et de mettre en œuvre un projet de réforme concret et réaliste devant aboutir à un changement durable et efficient au sein de l’administration tunisienne et qui soit perceptible pour le citoyen.
En totalité, ils sont 26 participants ayant présenté un projet de changement portant sur « la gouvernance des projets publics » et qui se sont vu remettre leur certificat d’« Agent de changement » par l’Académie Internationale de la Bonne Gouvernance.
Hédi Mekni, secrétaire général du Gouvernement, a expliqué qu’en formant les 26 auditeurs, il leur a été confié la mission d’être les acteurs clés des générations futures. Il ajoute: « La mise en place de la bonne gouvernance, c’est aussi d’assurer la pérennité de l’administration et d’ être à l’écoute du citoyen. Ceux-ci profiteront entre autres d’une meilleure prise en compte de leurs demandes et besoins par l’administration ».
Par ailleurs, Habib Koubaa, directeur général des services chargés de la gouvernance, et président du comité scientifique, a abondé dans le même sens en déclarant qu’avec la remise des certificats de fin de formation des auditeurs, ils auront l’opportunité de présenter un rapport complet ( diagnostic et recommandations) visant à améliorer la bonne gestion du projet public dont certains connaissent bien les rouages en allant des difficultés vers la réalisation et l’exécution du projet.
Maher Sellami, directeur de l’Ecole nationale d’Administration, a de même mis l’accent sur les différentes orientations que proposent les 26 auditeurs, soumises par la suite à la Présidence du gouvernement, concernant la gouvernance des projets.
Il ajoute: « Nous avons une règle d’or en matière d’administration : administrer c’est prévoir ». Interrogé également sur l’approche participative : « Ce qu’on entend par là, c’est d’ impliquer les citoyen au tout début du stade de la conception du projet qui a pour finalité d’être à l’écoute du citoyen « , a-t-il répondu. Et de poursuivre: « Il faut être proche du citoyen, être à l’écoute, ne pas le perdre de vue. C’est le citoyen l’objectif et la finalité de toute action ».
La conception futuriste
Administrer c’est être à l’écoute du citoyen et le servir. En toute objectivité et impartialité. L’administration est toujours apolitique, le succès de la transition qui s’est faite après la révolution tunisienne a permis de conserver une administration compétente, efficace qui a continué à fonctionner au moment du 14 janvier.
A propos de la digitalisation au sein de l’administration publique dont tout le monde parle, M. Sallemi a fait savoir que la numérisation de l’administration n’est pas récente, en poursuivant: « Il y a des actions qui ont déjà été menées comme la gestion des archives, l’état civil, le bulletin n° 3 pour les résidents tunisiens à l’étranger. En somme, nous voulons avant tout mettre en place l’efficacité et la rapidité ».
La Tunisie compte actuellement environ 1500 expert(e)s et cadres au niveau national dans les instances gouvernementales et administratives, environ 2000 à l’échelle régionale et approximativement 4000 au niveau communal. Rappelons également que l’Académie a déjà fait bénéficier de sa formation près de 1500 personnes de l’administration, du secteur privé et de la société civile dont plus de 30% de femmes.