Lors de son intervention sur les ondes d’Express fm, l’expert-comptable Nabil Abdelatif est revenu, entre autres, sur les moyens disponibles pour réduire le taux de la masse salariale de la fonction publique de 14,1% à 12% en 2020, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI).
Il a tenu à préciser que le problème ne date pas d’hier étant donné qu’il a été évoqué lors de la préparation de la loi de finances 2017 et le sera encore lors de l’élaboration de la loi de finances 2018. Cependant, pour l’expert-comptable, il ne suffit pas de geler les salaires pour diminuer la masse salariale, il faut aussi qu’il y ait une meilleure rentabilité qui suppose une meilleure répartition des effectifs entre les administrations en sureffectif et d’autres en manque de personnel.
Toujours est-il qu’il estime que « le Budget de l’Etat ne supporte plus des engagements sur les augmentations salariales dans l’état actuel des choses », tout en faisant allusion au dernier accord sur les augmentations salariales signé entre l’UGTT et le gouvernement.
Quant au passage de l’économie informelle à l’économie formelle, il est incontournable car il n’est pas admissible que plus de 50% de l’économie tunisienne reste informelle. « Des travailleurs dans le secteur informel attendent des mécanismes pour se convertir au secteur formel », remarque-t-il. De même, Nabil Abdellatif a proposé la mise en place d’une loi qui limite l’utilisation de la monnaie en espèces pour une meilleure circulation de la liquidité dans les banques.
En ce qui concerne la loi d’amnistie, il estime qu’elle est nécessaire. Et de rappeler que le projet de réconciliation économique et financière fait encore l’objet de tractations politiques. Pour lui, il faut opter pour une amnistie capable de drainer 10 milliards de dinars dans les caisses de l’Etat. Sur ce point-là les politiques doivent agir.
Il est à rappeler qu’une délégation du Fonds monétaire international était en visite en Tunisie récemment, à l’issue de laquelle un rapport a été publié qui recommande une meilleure maîtrise de la masse salariale et tire la sonnette d’alarme sur l’endettement extérieur de la Tunisie.
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