Ridha Chkoundali, Professeur de l’enseignement supérieur en économie à l’Université de Carthage, livre aux lecteurs de l’économistemaghrebin.com sa vision sur le budget 2018.
Pour l’économiste, la première chose à faire est une rupture totale avec les anciennes approches, à savoir l’augmentation systématique annuelle du budget de l’Etat. D’après notre interlocuteur, il existe plusieurs dépenses superflues, notamment dans la gestion des entreprises publiques. Dans ce contexte, il a proposé que le ministère des Finances envoie une circulaire à tous les ministères leur demandant d’éviter les dépenses superflues qui grèvent lourdement le budget des ministères concernés.
Pour Ridha Chkoundali, la conjoncture difficile ne justifie en rien le choix de l’augmentation du budget de l’Etat. A notre question sur les méthodes prévues pour réduire le déficit dans le budget 2018, M. Ridha Chkoundali a répondu que le ministre des Finances doit rompre avec les anciennes approches.
Concernant l’endettement, il a indiqué que le déficit et l’endettement sont intimement liés étant donné que le déficit incite à l’endettement intérieur et extérieur à la fois. Le déficit actuel est le résultat de mauvaises prévisions sur lesquelles ont été faites les lois de finances; et de préciser que c’était le cas depuis l’année 2012. Il faut élaborer les bonnes prévisions pour 2018. « Mieux vaux faire des prévisions faibles et les atteindre plutôt que de faire des prévisions fortes et ne pas les atteindre », recommande-t-il. Ainsi fixer des prévisions logiques et les atteindre pourrait réduire à la fois le déficit et l’endettement dit-t-il.
En ce qui concerne, la masse salariale notre invité a considéré que ce n’est pas un problème épineux et pour cause la consommation est le moteur de la croissance qui fonctionne le mieux donc réduire la masse salariale reviendrait à bloquer le seul moteur de croissance qui fonctionne le mieux.