L’inquiétude règne face aux différents incidents qui émaillent le parcours du président Trump depuis son élection. Devant la montée des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, les interrogations se multiplient sur la capacité des deux principaux protagonistes de cette crise à gérer la situation.
Du côté américain, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour mettre en doute les facultés mentales du président, jugé par certains professionnels de la santé comme inapte à diriger leur pays et à traiter les questions d’ordre international.
Un mouvement est même né de cette idée, baptisé «Duty to warn» (devoir d’avertir) à l’initiative du professeur de psychiatrie John Gartner à l’Université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland), spécialiste de la dépression et des troubles bipolaires, qui a lancé une pétition demandant que le président américain Donald Trump soit démis de ses fonctions en raison de «maladie mentale grave» le rendant psychologiquement inapte.
La pétition en question, qui a réuni à l’heure actuelle plus de 60 000 signatures, énonce en effet : «Nous, soussignés professionnels de la santé mentale (veuillez indiquer votre diplôme), croyons par notre jugement professionnel que Donald Trump manifeste une maladie mentale grave qui le rend psychologiquement incapable de s’acquitter avec compétence des fonctions de président des États-Unis. Et nous demandons respectueusement qu’il soit retiré du poste, conformément à l’article 4 du 25ème amendement de la Constitution, qui stipule que le président sera remplacé s’il est incapable de s’acquitter des pouvoirs et activités de sa fonction.»
Une initiative qui semble être contestée par d’autres professionnels de la santé mentale, et qui doit faire face à la «Goldwater rule», une interdiction instaurée par l’Americain Psychiatric Association en 1973, pour des psychiatres membres de cette association de livrer un commentaire sur la santé mentale d’une personnalité publique, s’ils n’ont pas effectué eux-mêmes son examen.
La règle d’éthique reste en vigueur, mais elle n’est pas réellement respectée, et semble diviser d’éminents professionnels de la santé mentale américains sur les agissements suspects de Trump.
Car en effet, si le comportement du président américain ne relève peut-être pas de la pathologie mentale, ses agissements ne sont pas des plus rassurants. Quelles limites doit-il franchir pour que sa capacité à assurer ses fonctions soit réellement mise en doute? Une question qui continuera à être posée tant que ce président ne cessera de créer des tensions aux moments les moins opportuns.