Dans une analyse publiée hier, l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) est revenu sur l’évolution de l’embauche dans la fonction publique durant la période qui s’étale de 2008 à 2016.
Ainsi, l’évolution de l’emploi dans l’administration en Tunisie s’articule, lit-on dans cette analyse, en trois phases distinctes. La première phase concerne la période avant 2011 où l’administration embauchait en moyenne 7 500 personnes par an. Lors de la deuxième phase, après la révolution entre 2011 et 2013, l’embauche dans la fonction publique a explosé avec une moyenne de 22 200 personnes par an, les autorités de l’époque, selon l’OTE, étant mues par la préoccupation d’absorber la tension sociale et de relancer la croissance à travers la politique de « Go & Stop ».
Après la phase « Go », la phase « Stop » a été implémentée à partir de l’année 2014. Ainsi, depuis cette date, l’Etat a quasiment suspendu les embauches, et a même réduit le nombre d’emplois en 2015.
Sachant que cette phase coïncide avec l’Accord de confirmation signé en 2013 avec le Fonds monétaire international (FMI). Mais la question qui se pose à ce jour est la suivante: le prolongement de la présence du FMI, via la signature d’une facilité élargie du crédit en 2016, est-il le prélude à une période d’austérité et de licenciements massifs dans la fonction publique ?
En effet, le FMI a considéré que la masse salariale de la fonction publique en pourcentage du PIB en Tunisie est parmi les plus élevées au monde. D’où l’impérieuse nécessité de la ramener de 14,1% à 12% en 2020, conformément aux recommandations du FMI.