Le secteur du textile, de l’habillement et du cuir est, depuis quelque temps déjà, à la croisée des chemins. Accusant douloureusement les revers d’un concours de circonstances avare en promesses, subissant le joug d’une concurrence effrénée et d’une situation avachie par l’absence d’envergure, il a beaucoup perdu de sa verve et de son engagement. Les professionnels du secteur n’ont pas cessé d’appeler à une meilleure prise en main des choses. Une éclaircie commence à pointer à l’horizon…
Les chiffres ont le mérite, à des niveaux différents, de lever le voile sur la réalité des choses et de tirer les conclusions conséquentes, soit dans le sens de l’acceptable et du positif, soit au contraire dans celui, négatif, qui devrait inciter à la réflexion et à la révision. Ceux publiés par l’Institut national de la statistique à propos du secteur textile-habillement s’inscrivent dans ce cadre en faisant valoir une amélioration, bien que timide, de la production à ce propos. Dans un contexte de concurrence ardue, de crise et d’aléas économiques, ces chiffres peuvent prendre l’allure d’une relance qui se fait attendre sérieusement. Ainsi la production a enregistré, en mars de l’année en cours, une augmentation de 2.9 %. Les exportations ont évolué en 2016 de 8.5 %.
Bien que «timide», cette avancée est à souligner, voire à encourager car le secteur est stratégique économiquement et à grande incidence sociale. En effet, il compte plus de 1800 sociétés et permet à 176.464 postes d’emploi de voir le jour. Son potentiel est grand, bien encadré; sachant à ce propos que parmi le nombre des sociétés citées, 1524 inscrivent leurs activités dans l’exportation. Ceci ne peut avoir que des résonances positives lorsque les dispositions seront prises pour inciter encore davantage à mieux. Et c’est un travail de longue haleine dont il s’agit là. Les professionnels du secteur ont conscience de cela puisqu’ils n’ont pas cessé d’appeler à une meilleure prise en considération de leurs revendications en la matière, à savoir une intégration optimale de la production et la confection dans les circuits nationaux et internationaux, une incitation à la qualité et une facilitation des procédures mises en vigueur.
Il s’agit d’un élan qui ne demande qu’à être encouragé et, surtout, confirmé.