Le creusement du déficit budgétaire s’étend de plus en plus. Le voilà qui s’est établi à 5.452 MDT soit 6% du PIB contre 4.094 MDT ou 4,8% du PIB en 2015, souligne la note de conjoncture publiée par la Banque centrale de Tunisie ( BCT).
Pour Olfa Soukri, membre de la commission des finances à l’ARP et députée indépendante, la création d’un titre 3 relatif à l’innovation, dédié aux partenariats publics et privés, à introduire dans le projet de loi de Finances pour 2018 permettra de booster l’investissement et de redonner confiance pour mieux calculer l’impact et l’apport du secteur privé sur les finances publiques et la croissance nationale », a-t-elle souligné.
Elle ajoute: « Il est temps de ne plus considérer le secteur public comme un robinet de recette fiscale, mais voir le dynamisme qu’il peut créer en termes d’investissement. Aujourd’hui, il y a une carence d’investissement et une aggravation des dépenses publiques. Or le partenariat public-privé PPP est capable de relancer l’investissement public en matière d’infrastructures dans les régions, favoriser aussi bien une décentralisation de l’investissement qu’une équité régionale, et la création de postes d’emploi à tous les niveaux.”
Elle conclut: « Grâce au titre 3, nous aurons plus de visibilité, plus de transparence. Il faut une meilleure répartition de la croissance que nous avons réussi à atteindre, soit environ 2.3 %, dans le sens d’une meilleure variété sectorielle pour l’investissement comme les concessions qui figurent dans le titre 3. De ce fait, il s’agit d’une nouvelle forme de contrat dans le cadre des projets PPP ».