Il ne s’agit point de procéder à une compilation de ce qui se passe autour de nous et des commentaires qui se font à propos des événements ou activités enregistrés récemment sur la scène politique, sociale ou économique. Il est question de s’arrêter à quelques faits qui manifestement attirent l’attention, à quelques messages significatifs qui nous interpellent réellement.
Cette semaine, la scène politique, économique et même sociale regorge d’éléments révélateurs d’une situation en fébrile gestation. Pas seulement sur le plan national, mais aussi au-delà de nos frontières. Sans être arbitraire, cet essai de compilation se veut révélateur d’une réalité aux prises avec ses exigences, ses contradictions et ses attentes aussi. L’aire du temps est cet espace qui nous renvoie une certaine image de ce que nous sommes en fait. Prêtons l’oreille et l’attention et nous saurons. Voici une première moisson de ce qui se passe autour de nous en ces temps d’attente impatiente.
«Ce sont les meilleurs ambassadeurs de notre pays»
Phrase judicieuse, complice et au potentiel positif sur tous les plans. Elle est l’œuvre de Youssef Chahed, le Chef du gouvernement: «Ils sont les meilleurs ambassadeurs dans leurs pays respectifs.» Le propos concerne les étudiants africains qui poursuivent leurs études en Tunisie. Loin d’être une lapalissade dans le genre, cette phrase résume l’enjeu et l’intérêt d’une réalité que nous nous devons de capitaliser. Effectivement, cette pléiade de jeunes qui ont fait le choix de nos institutions d’enseignement supérieur représente un capital aussi bien humain que scientifique qui mise sur l’avenir. C’est un investissement non pas seulement pour eux, mais aussi et surtout pour nous puisqu’il met en place des ponts de collaboration et de complicité interculturelle à valeur ajoutée certaine. Le séjour des étudiants africains sous nos cieux est un moment privilégié pour pousser de l’avant une coopération mutuellement profitable entre notre pays et nos voisins africains, par l’apport certain que ces jeunes futurs cadres une fois chez eux ne manqueront pas de faire fructifier. Par ricochet, c’est une forme d’investissement sur les compétences tunisiennes qui, preuve est donnée, n’auront que du mérite à s’ouvrir sur le continent. La Tunisie, terre d’accueil, a toutes les raisons de miser sur cette collaboration tout aussi intéressante que fructueuse. La diaspora africaine sous nos cieux de par le nombre, la variété des nationalités, la qualité et les succès enregistrés est une promesse certaine dans le cadre de la coopération bilatérale entre les pays du continent. Projet stimulant de porter le nombre d’étudiants africains à plus de 20 mille d’ici 2020, soit de tripler les chiffres recensés actuellement. Des efforts doivent être accomplis dans cette perspective à l’instar de l’accentuation des visites de nos responsables politiques dans le continent et l’augmentation de dessertes pour de nouvelles destinations africaines.
A partir du 1er septembre…
Va-t-on vers le rationnement de l’eau potable? De nombreux facteurs semblent l’indiquer. En tout cas, Samir Ettaïeb, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, a laissé entendre pareille hypothèse, en insistant sur le fait que les circonstances actuelles imposent pareil recours et qu’il se pourrait que l’on procède pour le moment à une coupure d’eau de quelques heures par jour vu que nos réserves d’eau sont suffisantes pour le moment. En plus de l’alternative du rationnement de l’eau annoncée, l’hypothèse d’une augmentation du prix du mètre cube d’eau est à envisager, a-t-il souligné, à partir du 1er septembre, sachant que le coût du mètre cube d’eau en Tunisie est le plus bas du monde. A bon entendeur.
«C’est un instantané d’un moment passé»
Il s’agit de la découverte par des plongeurs-archéologues anglais de l’épave d’un bateau néerlandais qui a sombré au large des côtes anglaises en 1740 avec à son bord 300 personnes et une cargaison de pièces et de lingots en argent. L’exploration de ce témoin du passé a permis de déterrer des ossements des membres de l’équipage, de nombreux objets dont des coffres de marins en bois, des chaussures en cuir, des bouteilles en verre, des cruches en étain, des couteaux et des ustensiles de cuisine. Un ensemble de restes d’une expédition maritime d’un bateau néerlandais surpris par le naufrage et bien conservé. Un archéologue de la marine de l’Agence culturelle historique d’Angleterre n’a pas trouvé mieux pour exprimer la singularité de l’imposante découverte que de dire qu’il s’agit là d’un «véritable instantané d’un moment passé». C’est tout dire.
Grève de la faim pour eux…
C’est la manière, tout aussi singulière que surprenante, d’une mère acculée par l’entêtement de ses deux fils à ne pas vouloir cesser de fumer malgré ses supplications. Elle n’a pas trouvé mieux que d’opter pour une grève de la faim à outrance. Cela s’est passé dernièrement à Sfax et a été rapporté par notre confrère La Presse. N’en pouvant plus de voir ses fils s’engager dans une sorte d’auto-destruction par le biais de la cigarette, cette femme de santé fragile puisque diabétique et insulino-dépendante de surcroît, a mis ses jours en danger en s’engageant dans ce processus irréversible pour tenter de ramener ses enfants à la raison. Le défi est singulier en lui-même. Il s’agit d’une détresse poussée à son extrême. Une mère joue le tout pour le tout. Un ultime combat en guise d’offrande pour que ceux qu’elle aime le plus au monde fassent le bon choix. Entendront-ils raison?