Le remaniement ministériel, la loi de Finances 2018 sont depuis quelque temps les sujets les plus récurrents. Elyès Fakhfakh, ancien ministre des Finances, s’exprime.
Selon lui, plutôt que les personnes, l’on devrait s’intéresser aux programmes qu’elles sont censées présenter. Autrement, soutient-il, la sortie de crise tant souhaitée ne sera qu’un lointain mirage entre inflation, déficit commercial et dépréciation du dinar. Or tout est dans le flou et aucune action concrète n’a été réalisée à ce jour ».
Interrogé sur le retard du remaniement ministériel, il déclare : « Il faut mettre fin à la logique du marchandage. Les citoyens sont impatients car ils exigent une sortie de crise et comment voulez-vous faire avancer les choses s’il n’y a aucune vision programmatique ? », a-t-il souligné.
Au sujet de la loi de Finances 2018
M Fakhfakh a indiqué: « On va se retrouver sur la même problématique. Tant qu’on n’avance pas sur les vraies réformes fiscales et non les mesurettes alors que je me rappelle déjà qu’en 2013 on avait commencé à mettre en place des réformes qui avaient porté leurs fruits en 2014, soit une augmentation des recettes fiscales de 15% ».
Et d’ajouter: « L’on parle d’augmenter la TVA de 1% pour booster les recettes fiscales. Si cela va créer plus d’inflation, qui risque cette fois de culminer à 7%, quel en est l’intérêt ? Surtout que cela engendrera des conséquences graves sur le pouvoir d’achat et la paix sociale qu’on a mis du temps à retrouver.
Il conclut: » Il faut véritablement bannir les solutions de facilité et prendre le taureau par les cornes, à savoir aller au fond des choses et mettre en oeuvre de vraies réformes ».