Sommes-nous prêts pour la tenue des municipales? C’est l’interrogation de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide), qui a dressé un bilan du processus électoral, à quelques mois des municipales du 17 décembre 2017.
De ce fait, l’Atide a estimé que les résultats du processus d’inscription aux élections municipales étaient « inférieurs aux objectifs souhaités », lit-on dans son rapport. En effet, la Commission électorale n’a enregistré que 535 784 électeurs sur les trois millions de la population. Quant aux raisons de cette faible participation, l’Atide l’explique par une mauvaise campagne de sensibilisation, sans parler de la mauvaise image de l’ISIE due aux démissions successives.
Dans son rapport sur le processus d’inscription aux élections municipales en 2017, l’Atide a appelé à ce qu’il y ait une enquête auprès des Tunisiens non enregistrés, afin de déterminer les raisons de leur non-inscription. Tout comme elle a également appelé à relancer le registre électoral et à l’examiner de façon permanente, ainsi qu’à publier les résultats de la vérification et tous les détails.
Rappelons que lors de l’opération d’inscription, 350 bureaux d’inscription ont été mis en place dans les municipalités. Il est à noter également que 3,2 millions de Tunisiens ne sont pas inscrits sur le registre électoral et qu’environ 400.000 personnes ne disposent pas encore de carte d’identité nationale(personnes âgées, jeunes…).
Dans une déclaration récente à l’Economiste Maghrébin, Moez Bouraoui, ancien président de l’Atide, a affirmé : «Si le Code des collectivités locales ne voit pas le jour, les membres élus des conseils municipaux seront à la merci du gouverneur. D’ailleurs sans ce code, les Municipales ne pourront pas avoir lieu.»