«Au terme des six derniers mois de 2017, 150 crédits ont été accordés pour une enveloppe totale de 125 millions de dinars, permettant la création d’environ 1000 postes d’emploi», a annoncé, ce matin, Slim Feriani, PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) sur les ondes radiophoniques.
Ainsi, il a précisé que la banque a donné son accord pour dix projets à caractère inclusif et durable en moyenne par gouvernorat, et ce, après avoir reconnu une baisse de régime durant les deux derniers mois d’été avec seulement 20 projets agréés.
Egalement, il a révélé qu’en moyenne 100 dossiers de demandes de crédit sont examinés par mois dont 20 et 25 d’entre eux sont accordés. En ce qui concerne le rejet de certains dossiers, M. Feriani a évoqué le manque d’expérience voire l’absence de qualification des postulants. Sachant que trois types de projets sont touchés par l’intervention de la BFPME, à savoir les nouveaux projets, l’extension d’autres et le soutien aux sociétés en difficulté.
Dans le même sillage, il a indiqué que le montant des crédits accordés varie entre 100 mille et 15 millions de dinars, tout en appelant les candidats à ces crédits d’assurer un minimum de fonds propres de 10% du montant global.
Et d’ajouter que le taux des crédits accordés est généralement de 7%, soit selon le TMM +2 bien qu’il existe un type de crédit dit participatif qui est de 300 mille dinars avec un taux de 0% et remboursable sur 10 ans avec un délai de grâce de quatre ans.
En outre, le responsable s’est plaint du déficit que connaît la BFPME à cause des pertes cumulées depuis des années et la difficulté de recouvrement des échéances. Notant que la banque a traité environ 600 dossiers durant les six derniers mois et donné une suite favorable à près de 100 demandes dans différentes régions du pays.
M. Feriani n’a pas manqué de regretter l’absence d’un système d’information à la BFPME, affirmant que des difficultés sont rencontrées par les promoteurs à cause notamment de la dépréciation du dinar tout en promettant de tout améliorer pour assurer l’accélération des délais de traitement des dossiers et d’octroi des crédits.
En outre, la baisse de la notation souveraine de la Tunisie va, selon ses propos, rendre la situation et les perspectives d’amélioration de la situation sociale et économique plus difficile. Néanmoins, le PDG a estimé que la Tunisie est encore debout avec de réelles possibilités de retour à la normale à condition que tout le monde se mette au travail durant les trois prochaines années.