Faouzi Charfi, dirigeant du parti Al Massar, a souligné que le remaniement ministériel fait partie des prérogatives du Chef du gouvernement, seul à même d’apporter les correctifs nécessaires pour une équipe gouvernementale efficiente.
« En tant que parti Al Massar, nous insistons sur le fait que le Chef du gouvernement donne la priorité au facteur de la compétence et se libère du poids du jeu des partis politiques, notamment les deux partis au pouvoir, qui doivent relâcher la pression sur le Chef du gouvernement ».
Et de poursuivre: « L’idée est qu’on élargisse la base de participation pour qu’elle ne soit pas uniquement le reflet des élections de 2014 puisque la coalition des quatre grands partis qui composait le gouvernement de l’époque s’est révélée un échec. Pour cause: la dégradation économique sécuritaire et sociale ».
Il enchaîne: » Idem pour tous les gouvernements qui ont succédé qui n’ont pas réussi à enrayer la dégradation économique et financière du pays. Aujourd’hui, il importe avant tout de sauver l’économie du pays sans tenir compte des pressions d’où qu’elles viennent ».
Cela dit, n’est-ce pas une prérogative du Chef du gouvernement de désigner les ministres sans passer par l’ARP ? A cette question, M. Charfi a répondu: « Constitutionnellement je pense que c’est faisable mais vu qu’au niveau juridique les lectures sont multiples, je préfère m’abstenir d’ouvrir cette boîte de Pandore. Le problème est que le Chef du gouvernement a déjà créé un précédent et s’il n’en réfère pas aujourd’hui à l’ARP les parlementaires ne le comprendront pas », conclut-il.
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