La Chambre nationale des cliniques privées relevant de l’UTICA appelle le Chef du gouvernement Youssef Chahed, le ministre des Affaires sociales, le PDG de la CNAM à tenir une réunion urgente pour sauver le secteur de la faillite, notamment à cause des engagements non honorés par les patients libyens qui s’élèvent à 200 millions de dinars.
La Chambre a lancé un cri d’alarme sur la situation d’un secteur en crise pour cause d’engagements non honorés. Parmi les parties en cause, la chambre a signalé que depuis trois ou quatre ans la CNAM n’a pas remboursé les prises en charge financières aux cliniques concernées, pour un montant cumulé de 100 millions de dinars.
De même, les tarifs des accouchements et des opérations chirurgicales ont été gelés depuis plus de dix ans, alors qu’ils sont susceptibles d’être revus tous les trois ans, comme stipulé par la convention.
Sans parler du gel des prix des opérations cardiovasculaires qui remonte à 1995 « alors qu’ils ont été revus à la hausse en 2016 dans les hôpitaux ». Cerise sur le gâteau : les augmentations salariales et les frais de maintenance sont venus creuser le déficit des cliniques.
Quant au contentieux qui oppose les cliniques tunisiennes aux patients libyens récalcitrants, en mai 2015, le ministère libyen de la Santé a officiellement décidé de verser un montant de 20 millions de dinars à titre de dédommagements alors que les dettes des patients libyens vis à vis des cliniques tunisiennes se montent à… 200 millions de dinars !