La nouvelle composition gouvernementale fait la part belle au parti Nidaa Tounes, avec une moindre présence pour le Mouvement Ennahdha, Afek Tounes et quelques indépendants.
Youssef Chahed a déclaré: « C’est un gouvernement de guerre car il sera attendu sur tous les fronts et surtout celui de la lutte contre le terrorisme et contre la corruption ».
Qu’en pensent certains partis politiques?
Samir Dilou, un des dirigeants du mouvement Ennahdha a souligné: « un remaniement ne peut être parfait, mais cela nous ne nous empêche pas de lui accorder le vote de confiance. L’essentiel c’est que tout le monde se mette au travail et affronte les défis sécuritaires et économiques. Cela dit, ce n’est pas la première fois que l’on désigne des anciens ministres de Ben Ali. Aujourd’hui, il faut penser à l’avenir de la Tunisie y compris en intégrant les personnes de l’ancien régime. Ce qui importe le plus est le résultat final et la garantie que la crise que vit le pays va être surmontée ».
Du côté de l’opposition, Zied Lakhdhar, député du Front populaire, a cependant, émis quelques réserves quant à la nouvelle composition ainsi que la nomination de certains ministres. Il a déclaré : “Nous avons certes des réserves pour la manière dont la composition a été faite. Cela dit, certains ministres ont conservé leur statut alors qu’au sein de leurs ministères, ils n’ont réalisé aucune action concrète dans la mesure où ils ont cumulé un échec sur l’autre, comme fut le cas de Zied Laâdheri ».
Cette nouvelle composition pèche par « l’absence de parité gouvernementale », affirme Bochra Belhaj Hamida, députée du bloc parlementaire national indépendant. Elle déclare: « Aujourd’hui, nous sommes encore loin du principe de la parité. La représentativité féminine est très faible. De ce fait, beaucoup reste à faire à ce sujet, si nous voulons oeuvrer à une totale parité basée sur la compétence ».