Le 8 septembre est la Journée nationale pour la protection des journalistes. Une date qui nous rappelle la disparition de Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari en Libye. Trois ans plus tard, le mystère sur leur kidnapping plane encore. Où sont-ils aujourd’hui ? La mère de Nadhir, Sonia Rejeb n’a de cesse de demander des informations au gouvernement sur le sort de son fils.
C’est lors d’une conférence de presse tenue au Syndicat national des Journalistes Tunisiens, qu’un nouvel appel a été lancé par les différents organismes présents : le SNJT, l’Ordre national des Avocats de Tunisie, la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme, l’UGTT et l’UTICA. Une occasion pour demander pour la énième fois que la vérité soit dévoilée sur le sort de Sofiene et Nadhir.
Néji Bghouri, président du SNJT, a rappelé que cela fait 3 ans que Sofiene et Nadhir Ktari ont disparu. Il déclare: “ En tant que SNJT, nous suivons avec préoccupation ce drame. Quel sort leur a-t-on réservé ? C’est le rôle des autorités de fournir la réponse que tout le monde attend fébrilement depuis trop longtemps ».
Il ajoute: “Nous constatons à regret qu’aucun gouvernement à ce jour n’est parvenu à la vérité. Il faut que cette affaire soit transférée à la Cour pénale internationale”.
Sur un autre volet, quel est l’état des lieux du corps de métier et qu’évoque cette journée? Larbi Chouikha, professeur universitaire en sciences de l’information et de la communication, a déclaré qu’il est nécessaire d’assurer plus de protection aux journalistes, en poursuivant: “ Heureusement qu’il existe des journées pour nous le rappeler. Il y a nécessité de dresser un état des lieux et surtout de voir quelles sont les véritables avancées ou s’il y a eu recul. Je constate à regret que le paysage médiatique est en pleine confusion. Il n’y a pas de véritable balise « .
Cette journée nous amène inévitablement à parler du droit d’expression qui est un droit pour tous, comme nous le rappelle l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :“Tout individu a le droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit”.
Et pour finir, comme énonçait le philosophe Albert Camus :“La liberté, seule valeur impérissable de l’histoire”.