Un pas vient d’être franchi dans le dossier relatif à la disparition dramatique – et qui garde tous ses secrets – de nos deux confrères journalistes. Une lettre ouverte vient d’être adressée dans ce sens au Secrétaire Général de l’ONU.
Le 8 septembre dernier cela faisait t trois ans, jour pour jour, que nous sommes sans nouvelles de nos confrères Sofiène Chourabi et Nadhir Ketari disparus en Libye.
Toutes les hypothèses, même les plus dramatiques, ont été émises de la part de nombreuses sources sans qu’aucune ne trouve confirmation ou démenti. Trois ans et la situation fait en quelque sorte du surplace avec les mêmes données et les mêmes postulats. Un véritable drame sans fin.
Une impuissance telle que l’on a de la peine à l’admettre surtout que l’affaire, du fait de sa particularité et des conditions dans lesquelles elle a défrayé la chronique depuis le début, est devenue une affaire d’Etat sans que, pourtant, l’Etat ne lui ait accordé l’attention, il faut l’avouer, qu’elle mérite.
Le 8 septembre dernier, Journée nationale de protection des journalistes, a été un moment complètement dédié, non pas au souvenir mais au mystère de cette disparition tragique. Deux confrères ont été soustraits du cercle de la profession et à l’affection de tous leurs proches et amis. Une conférence de presse, tenue au siège du SNJT à Tunis, a été entre autres consacrée à ce sujet.
Néji Bghouri a annoncé qu’une lettre ouverte a été envoyée au secrétaire général de l’ONU le priant d’agir pour que toute la lumière soit faite concernant cette disparition aussi tragique qu’intrigante. La particularité de cette lettre réside dans le fait qu’elle a été signée par les représentants du Quartet, lauréats du Prix Nobel de la paix ( UGTT,UTICA, LTDH et Ordre des avocats). Désormais, l’affaire s’internationalise étant donné que toutes les hypothèses échafaudées, dont certaines ont été présentées comme tentatives de réponse au mystère de cette disparition, n’ont abouti à aucun résultat tangible, à part un optimisme forcé ou le désespoir total.
Mais en filigrane de tout cela, l’extraordinaire courage des parents de nos confrères qui n’ont eu de cesse de remuer ciel et terre convaincus qu’ils sont que leurs enfants sont encore en vie. Que Dieu les entende.
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