Le professeur Zouheir Ksibi, spécialiste en développement durable, est revenu sur la situation du développement durable en Tunisie et sur les énergies renouvelables, lors de son intervention dans le cadre du séminaire « Le management face aux enjeux du digital », organisé par l’Université privée SESAME, Cynapsys et l’Economiste Maghrébin, hier, 12 septembre, aux locaux de l’Université privée.
Le professeur a considéré que la part des énergies renouvelables en Tunisie ne dépasse guère les 3%. A cet égard, il a rappelé que les prévisions de l’Etat tablent sur 30% en 2030 (énergie solaire, énergie éolienne, et valorisation des déchets). Sur un autre point, il a regretté la lenteur administrative en ce qui concerne la mise en place du projet relatif à la construction d’une grande station d’énergie solaire (5 GWH) à Kébili.
Évoquant le recyclage du papier, il a indiqué que la fabrication d’une tonne de papier frais nécessite l’abattage de 17 arbres, 5000 KWH d’énergie, 10 m3 d’eau et libère du Co2.
Par contre, 17 arbres sauvés absorbent environ 250 kilogrammes de CO2 par an. Tout en faisant une comparaison entre la Tunisie et la France, il a indiqué que la France recycle 50% du papier et la Tunisie 5% uniquement. Sur un autre volet, il a indiqué que 80% des déchets métalliques tunisiens sont exportés vers d’autres pays comme l’Allemagne en dépit de la possibilité de les recycler en Tunisie.