Les élections municipales auront-elles lieu à la date prévue, le 17 décembre 2017, même si le code des collectivités locales n’a pas été encore adopté? Ou encore, serait-il possible de les organiser sur la base de l’ ancienne loi qui remonte à 1975 ? Beaucoup s’interrogent pourquoi cet empressement de les organiser coûte que coûte.
Ghazi Chaouachi, député du courant démocrate, a affirmé que le bureau de l’ARP s’est réuni de nouveau hier soir pour l’examen d’une pétition signée par 85 députés de plusieurs blocs parlementaires réclamant la tenue d’une séance extraordinaire à partir de ce mardi 12 septembre 2017.
Selon lui, la séance aura pour but de combler les postes vacants au sein de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) et débattre du projet de loi sur la réconciliation économique et financière.
Ghazi Chaouachi a ajouté que c’est à la commission de la législation générale d’ examiner le projet relatif au Code des collectivités locales, laquelle prévoit de le faire à partir du 15 septembre.
Il précise dans ce contexte: « Or pour que ce code voie le jour, les présidents des blocs parlementaires doivent se mettre d’accord de la date de la plénière. Tout dépend de leur volonté. Mais il est clair que certains partis politiques ne sont pas d’accord ».
Et de poursuivre: « En ce qui nous concerne, nous nous opposons au report des municipales, car il est tout à fait possible de maintenir cette date tout en appliquant la loi 1975, mais à condition que le nouveau Code des collectivités locales soit adopté un mois ou deux mois plus tard ».
La question de la tenue des élections municipales coince toujours. L’ISIE n’a pas changé d’avis sur la date de leur tenue, à savoir en décembre 2017. Pour d’autres, il n’est pas envisageable de les tenir sans l’adoption du nouveau code qui indiquera les prérogatives de chacun dans la gestion des services de proximité destinés au citoyen, comme l’a souligné à maintes reprises Moez Bouraoui, ancien président de l’organisation ATIDE.
Rappelons également que plusieurs observateurs dont Mourakiboun estiment qu’organiser des élections municipales avec la loi 1975 constitue un retour en arrière. Rafik Halouani, le coordinateur général du réseau Mourakiboun, a déclaré: » La loi de 1975 est obsolète, elle n’accorde aucune prérogative au conseil élu qui travaillera en sous-traitance pour le gouverneur aux conditions actuelles. «