Très longtemps diabolisés, les lipides sont souvent consommés avec une grande méfiance. Pourtant comme tout nutriment, les graisses présentent divers bienfaits, et pas des moindres. Impliquées dans diverses fonctions de l’organisme (architecture cellulaire, synthèse d’hormones, métabolisme) les graisses ont également un rôle bénéfique sur les performances du cerveau.
Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de l’Illinois en apporte la preuve en montrant que les acides gras mono-insaturés, une classe de nutriments trouvés dans les huiles d’olive, les noix et les avocats, sont liés à l’intelligence générale.
Dans cette étude 99 personnes âgées en bonne santé, ont passé pour l’occasion une batterie de tests à savoir la mesure des niveaux sanguins de 17 acides gras mono-insaturés et saturés, des IRM fonctionnelles afin de déterminer la connectivité de sept réseaux neuronaux ainsi qu’un test d’intelligence générale.
Les résultats de l’étude publiée dans la revue Neuroimage montrent qu’il existe un lien entre des niveaux élevés d’acides gras mono-insaturés et des résultats élevés aux tests d’intelligence générale. De même que l’étude montre que ce type particulier d’acides gras impactent positivement le fonctionnement d’une zone particulière du cerveau : le réseau dorsal de l’attention, impliqué dans la résolution de problèmes et dans la réalisation de tâches nécessitant de l’attention.
Une découverte qui met la lumière sur le rôle des nutriments dans l’organisation fonctionnelle du cerveau et son impact sur ses performances, notamment sur l’intelligence générale.
«Notre objectif est de comprendre comment la nutrition pourrait être utilisée pour soutenir la performance cognitive et étudier les façons dont la nutrition peut influencer l’organisation fonctionnelle du cerveau humain», a déclaré le chef d’étude Aron Barbey, professeur de psychologie. « Ceci est important car si nous voulons développer des interventions nutritionnelles efficaces pour améliorer les performances cognitives, nous devons comprendre les façons dont ces nutriments influent sur le fonctionnement du cerveau ».
Une étude qui montre encore une fois l’importance d’une nutrition saine et complète et apporte un argument supplémentaire en faveur d’une intensification de la recherche future en neurosciences cognitives nutritionnelles .