A la suite de l’ouverture d’une instruction à l’encontre d’un médecin soupçonné de recel de médicaments anti-cancéreux qui auraient été dérobés aux hôpitaux publics, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a, dans un communiqué signé par son président, exprimé son refus catégorique de ces pratiques qui sont de nature à déconsidérer la profession.
« L’Ordre informe le grand public que la vente de médicaments par les médecins est interdite tout comme l’est l’orientation des patients vers des pharmacies particulières et rappelle que tout compérage entre médecin et pharmacien, auxiliaire médical et toute autre personne est interdit et est passible de sanctions disciplinaires », lit-on dans le même communiqué.
Et d’ajouter que la loi 91-21 relative à l’exercice et à l’organisation de la profession de médecin stipule qu’il est interdit à une même personne d’exercer simultanément la médecine et la pharmacie et précise que l’exercice de la profession de médecin est incompatible avec l’exercice d’une autre activité à caractère commercial. Tout comme l’interdiction aux médecins d’exercer un autre métier ou une autre profession susceptible d’accroître leurs bénéfices par leurs prescriptions ou conseils d’ordre professionnel.
Le Conseil National a appelé les pouvoirs publics à faire toute la lumière sur cette affaire afin de déterminer les responsabilités de chaque partie et lui communiquer, le cas échéant, les jugements rendus.