La rentrée avec ses manifestations plurielles, politique, sociale, pédagogique et économique retient ces derniers jours l’attention de tous. Curieusement, elle nous rappelle les nombreuses et éprouvantes échéances qui nous attendent.
Pourquoi faut-il que l’on soit obligé d’être témoins d’autant de bruits, de tergiversations et d’échange de mots et d’arguments ? La scène publique a condensé pour nous en si peu de temps des événements, pour la plupart de dernière minute, et qui ont a fortiori tenu le haut du pavé. Nous parlons ici de ces événements de fin d’été qui ont accaparé en si peu de temps l’attention de tous et ont réussi la prouesse de réunir d’un seul trait des rendez-vous à dominante politique, surtout dans cette première quinzaine de septembre, alors que pour la plupart il était possible de choisir une autre période. C’est devenu, en fait, la coutume de laisser les choses traîner jusqu’à la limite du temps imparti, une façon comme une autre de nous présenter tels que nous sommes, c’est-à-dire bruyants et sans cesse bousculés.
Dès lundi prochain, la vie dans tous ses aspects, politiques et autres, reprendra son rythme après deux mois d’été ou tout a été relégué au second plan au bénéfice du farniente et de la détente estivale. Presque deux mois où tout a été bradé ou presque pour permettre à l’oisiveté de régner. Curieux tout de même cette tendance de surseoir à tout et de ne s’intéresser qu’aux commentaires de la foule et des prouesses de galerie. C’est donc ces dix derniers jours que l’on a commencé à s’attaquer aux dossiers, socio- politiques pour l’essentiel et aux chantiers prévus pour la rentrée.
En plus de dix jours, nous avons vécu, du fait de cette mentalité de tout remettre au lendemain, à un rythme d’enfer. D’abord, ce fut la polémique qui a précédé l’avant et l’après- remaniement ministériel qui a accaparé l’attention de tout le pays durant les deux mois d’été.
Il était clair et prévisible pourtant que le changement à opérer au sein du gouvernement était chose quasi-certaine, surtout que trois portefeuilles importants étaient en attente de leurs titulaires depuis quelque temps déjà. Le suspense a duré jusqu’à l’extrême limite et il n’a pris fin qu’à la veille de la rentrée. En deux jours, le remaniement était décidé, annoncé et voté. Tout cela sur fond de polémique et de tirs croisés des critiques. A peine cela fait, on s’est réveillé sur une actualité, elle-même pressante.
La loi sur la réconciliation administrative a été expédiée et adjugée, elle aussi, sur fond de polémique comme d’habitude. Dans la foulée, une tentative de combler les postes vacants au sein de l’ISIE a échoué et a été reportée pour les raisons que l’on sait. La tension ne s’est pas arrêtée là pour autant puisque, en ce jour du vendredi, la rentrée scolaire s’est faite quelques jours seulement après celle des universités. Lundi prochain la vie au sein des milieux pédagogiques reprendra son cours normal.
Est-ce tout ? Evidemment non car l’on s’apprête déjà à s’engager dans de nouveaux rounds de négociations sociales sur fond de nombreux défis à relever comme les élections municipales qui n’en finissent pas de diviser la scène politique ainsi que l’opinion publique. Auront-elles lieu à la date convenue ? Dans l’affirmative, serons-nous prêts le jour « J » ?
Si on ajoute à tout cela, l’ambiance de crise économique qui accompagne cette reprise et, surtout, les sacrifices auxquels tout un chacun est confronté, on ne peut que se résigner à dire que nous ne sommes pas sortis de l’auberge, loin s’en faut.