Dans le cadre de l’atelier de réflexion organisé, récemment, sur «Les mécanismes de gestion et de coordination de l’aide au développement et des financements extérieurs en Tunisie», Badreddine Braiki, président de l’Instance générale de suivi des programmes publics auprès de la Présidence du Gouvernement, nous a livré ses éclaircissements.
leconomistemaghrebin.com : Donnez-nous un aperçu général de l’atelier de réflexion organisé autour des «mécanismes de gestion et de coordination de l’aide au développement et des financements extérieurs en Tunisie»
Badreddine Braiki : Cet atelier organisé par la Présidence du Gouvernement à travers l’Instance générale de suivi des programmes publics avec l’appui du PNUD vise essentiellement à coordonner davantage sur les aides au développement et les financements extérieurs assurés par plusieurs institutions financières et techniques qui ont d’ores et déjà des programmes d’appui pour la Tunisie.
Durant cet atelier, premier du genre, on a débattu les problèmes d’aide au développement et ses principes généraux, à savoir l’appropriation nationale des aides, leur efficacité, l’alignement des données sur les priorités nationales et la redevabilité entre la Tunisie et les partenaires techniques et financiers. A cette occasion, des représentants de tous les départements concernés étaient présents, à savoir le ministère des Affaires étrangères, le ministère des Finances, le ministère du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale (MDCI) et la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Ces représentants ont exposé le cadre légal et réglementaire de ce système ainsi que ses points forts et faibles.
Certes, la Tunisie ne manque pas d’atouts qui lui ont permis de mieux gérer l’aide internationale et les financements extérieurs jusqu’à aujourd’hui. Cependant, le principal point faible qui persiste est le manque de coordination entre les différents intervenants.
Ont été également avancées des recommandations portant sur la mise en place d’une stratégie de l’aide au développement pour mieux optimiser et mieux coordonner entre les différents PTF et aussi entre eux et le gouvernement, et ce, en s’inspirant de la Note d’orientation stratégique et du Plan de développement économique et social. Dans un premier temps, il est nécessaire d’utiliser les mécanismes existant au sein du MDCI soit sous forme de commission ou d’applications informatiques et dans une deuxième phase, on pourrait faire appel à d’autres mécanismes plus efficaces et plus transparents.
De quelles priorités peut-on parler ?
Les priorités de la Tunisie, qui s’insèrent dans le Plan de développement économique et social et la Note d’orientation stratégique, visent à optimiser l’utilisation de l’aide internationale dans la mise en œuvre des réformes structurelles et le renforcement des capacités. Vous savez très bien que la Tunisie est en pleine réforme d’où l’importance de l’aide internationale pour achever ces réformes.
A quoi les aides octroyées à la Tunisie auparavant ont-elles servi ?
Les aides et les financements extérieurs servent principalement d’appui aux programmes et projets de développement, à la mise en place de plusieurs réformes et au renforcement des capacités à l’échelle centrale et régionale.