A la suite de l’interview accordée par le Président de la République à la chaîne Al-Watanya1, Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, a tenu aujourd’hui une conférence de presse pour réagir aux propos du Béji Caïd Essebsi sur la position du Front populaire quant au report des élections et la loi sur la réconciliation administrative.
Hamma Hammami, a souligné que l’interview du Président de la République s’inscrit dans la même optique que les autres interviews déjà accordées, en ce sens qu’ il n’a fait qu’émettre des réserves sur le régime actuel. Il ajoute: « Il est clair que le Président de la République n’est pas satisfait de ce régime, qui présente d’après lui des défaillances. De ce fait, il aimerait bien revenir à un régime présidentiel autocratique ».
Quant à la déclaration de BCE : “ Sans le FMI, le pays n’aurait pas pu tenir », Hamma Hammami a répondu que les instructions du FMI ne feront que détériorer le quotidien du citoyen. C’est pourquoi, déclare-t-il, « nous nous opposons fermement à ce genre de diktat ».
Le report des élections municipales
« Ceci n’est autre qu’ une mascarade pour favoriser le parti Nidaa Tounes qui est le seul gagnant de ce report”, a-t-il indiqué. Et de poursuivre: « Le Front populaire était au courant il y a plus de 5 semaines que les élections municipales seraient reportées ».
De son côté, Mohamed Jmour, secrétaire général adjoint du parti des Patriotes démocrates unifié (PPDU), se référant à la même interview, a déclaré que le Chef de l’Etat, qui est censé rassembler les Tunisiens, n’a fait que les diviser davantage ».
La loi sur la réconciliation administrative
Pour sa part, Zied Lakhdhar, député du Front populaire, a souligné que l’adoption de la loi sur la réconciliation est inconstitutionnelle, tout en précisant: « Cette loi ne sert qu’à blanchir les corrompus ni plus ni moins. C’est inadmissible ».