La maladie d’ Alzheimer bénéficie d’année en année d’un meilleur traitement médiatique, engendrant une meilleure connaissance de la maladie. Cette maladie était autrefois perçue comme un mauvais coup du destin, seulement à force d’efforts de sensibilisation et d’information, les représentations qui lui sont liées changent peu à peu.
Ainsi l’idée que la maladie d’Alzheimer soit une pathologie complexe faisant intervenir des facteurs prédisposant fortement intriqués et qu’il est possible de s’en prémunir commence à faire son chemin. Si le rôle de l’âge et de la génétique sont bien connus, d’autres facteurs évitables et sur lesquels l’individu pourrait agir positivement le sont moins.
Parmi ces facteurs : l’exercice cérébral. En effet nombreuses sont les études qui démontrent que le niveau d’éducation, la stimulation cérébrale ainsi que la qualité des liens sociaux auraient un effet bénéfique sur la maladie. Ces facteurs qui déterminent ce qui est actuellement connu sous le nom de « réserve cérébrale/ cognitive » pourraient, par un mécanisme impliquant le développement d’un réseau neuronal plus dense, compenser par des circuits alternatifs les lésions causées par la maladie, retardant de ce fait son apparition.
Seulement jusqu’à présent aucun lien de cause à effet n’a été retrouvé, ainsi il est difficile d’affirmer si l’exercice et la stimulation intellectuelle améliorent les performances cognitives ou si les individus ayant de meilleures performances intellectuelles sont naturellement protégés de la maladie.
Si la lumière n’est pas encore faite sur la question des réserves cérébrales, la recherche a établi que la maladie d’Alzheimer serait en partie due à des facteurs de risques évitables. Une étude datant de 2015, publiée dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry, faisait état de 9 facteurs de risques évitables potentiellement responsables à eux seuls d’environ deux tiers des cas liés à la maladie d’Alzheimer à savoir :
- l’obésité ;
- le tabagisme actif ;
- la sténose carotidienne (l’obstruction progressive de l’artère carotide);
- le diabète de type 2 ;
- un faible niveau d’éducation ;
- l’hyperhomocystéinémie (des taux élevés d’homocystéine, un acide aminé) ;
- la dépression ;
- l’hypertension artérielle ;
- la « fragilité » (diminution des réserves physiologiques de la personne vieillissante)
Des études ultérieures sont à réaliser afin de déterminer par quels mécanismes ces facteurs contribuent à l’apparition de la maladie.
La recherche sur la maladie d’Alzheimer s’accorde sur le fait qu’il s’agit d’une maladie sur laquelle il est possible d’agir, en maintenant des habitudes de vie et mentales saines, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant?