L’IRM s’avère indispensable pour la réalisation des diagnostics de certaines maladies ou pour assurer leur suivi. Cette technologie s’est invitée dans les blocs opératoires permettant aux praticiens d’avoir de meilleurs repères et optimiser l’efficacité des interventions, et est allée jusqu’à explorer l’humain au stade fœtal. Seulement la recherche a mis en évidence un risque d’accumulation du Gadolinium, agent de contraste le plus utilisé dans l’imagerie à résonance magnétique, dans le cerveau ainsi que d’autres tissus.
Suite à la réalisation d’une évaluation sur les risques liés à l’accumulation du Gadolinium dans les tissus cérébraux , l’Agence européenne des médicaments (EMA, European Medicines Agency) préconise certaines restrictions sur l’utilisation des produits de contraste qui contiennent cette molécule, tandis que la commercialisation d’autres types de ce produit de contraste pourrait être suspendue dans les pays de l’Union Européenne.
Quoiqu’à l’heure actuelle aucune preuve scientifique n’ait montré le potentiel de cette molécule à causer des dommages cérébraux (tels que les troubles cognitifs ou moteurs) , cette restriction est préconisée afin de prévenir tout risque pouvant être associé au dépôt tissulaire du Gadolinium.
A la date du 21 juillet 2017, l’examen scientifique de l’Agence européenne des médicaments sur le dépôt de Gadolinium dans le cerveau et d’autres tissus a été finalisé et confirmé par le Comité des médicaments à usage humain ( Committee for Medicinal Products for Human Use (CHMP) . Les recommandations finales seront par la suite envoyées à la Commission Européenne, qui émettra une décision juridique applicable dans tous les États membres de l’UE.
Les scientifiques ne se contentent pas d’émettre des restrictions sur l’utilisation des produits de contraste présentant un risque d’accumulation dans les tissus, mais cherchent d’ores et déjà à trouver une alternative plus sûre à ce type de produits de contraste, visant à préserver l’incroyable potentiel qu’a l’IRM à sauver des vies.