Les chiffres annoncés par le WEF dans son rapport 2017 ne nous épargnent pas puisque nous nous retrouvons en fin de peloton des 130 pays étudiés.
Dans son dernier rapport (2017) relatif à la détermination de l’ «Indice du Capital Humain», le Forum économique mondial (World Economic Forum) a classé la Tunisie au 115e rang sur 130 pays étudiés, réalisant de la sorte un score de 50.76 % en matière de développement du capital humain. Elle arrive loin derrière de nombreux pays qui ont beaucoup évolué à ce propos à l’instar de la Norvège (77.12 /100), la Finlande(77.07/100) et la Suisse( 76.48/100) qui occupent les premières places du classement pour 2017. Pour les pays qui se trouvent au bas du tableau on trouve le Sénégal, le Yémen et la Mauritanie avec des scores qui ne dépassent pas 45/100.
L’indice du capital humain, rappelons-le, est défini par le WEF comme étant « la capacité des Etats à réaliser le potentiel économique de leur population »
Cet indice ainsi calculé est à même de refléter le niveau de formation de la population, celui de sa participation au marché du travail ou « la part des salariés hautement qualifiés dans l’emploi global ». Il ne s’agit donc pas d’un calcul effectué sur le niveau scolaire et les diplômes obtenus mais, plutôt, sur tout ce qui peut représenter une valeur ajoutée apportée en matière de développement économique, précisément le savoir et le savoir-faire des acteurs économiques.
Pour arriver à ses conclusions, le rapport décortique la situation dans 130 pays, se fondant en cela sur une grille de notation de 0 à 100 et sur 4 axes d’évaluation, en l’occurrence la capacité, le déploiement, le développement, et le savoir-faire. La technique utilisée est conçue en fonction d’une répartition par tranches d’âge des échantillons d’individus étudiés. Cinq tranches sont de la sorte mises en évidence couvrant toute la durée de la vie active depuis la naissance jusqu’à plus de 65 ans. Ceci permet d’avoir une idée concrète du capital humain d’un pays.
Le rapport étudie 130 pays et attribue une note globale de 0 à 100, en se basant sur 4 axes à savoir la capacité, le déploiement, le développement, et le savoir-faire. Les individus étudiés sont regroupés dans 5 tranches d’âge (0-14 ans, 15-24 ans, 25-54 ans, 55-64 ans, 65 ans et plus), ce qui permet d’avoir un profil complet du capital humain d’un pays donné.
Selon le rapport, le monde exploite 62% seulement de son capital humain, ce qui permet de dire que 38% des capacités humaines sont gaspillées. Seulement 25 pays arrivent à exploiter plus de 70% de leur capital humain, tandis que 50 autres en exploitent entre 60 et 70%. 41 pays utilisent entre 50 et 60% de leur capital humain et 14 pays restent en dessous des 50% en utilisant moins de la moitié de leur capital humain.
Dans cette édition 2017 du rapport, la Tunisie arrive donc 115e sur 130 pays avec un score de 50,76/100.
Pour ce qui de notre pays, le critère de capacité a été évalué à 48/100 (rang) 110e.
Ceux liés au déploiement, développement et au savoir-faire ont été respectivement quantifiés à 42.28/100 (rang 127e) 61.78/100 (rang 78e), 50.89/100 (rang 73e).
Toutefois, le rapport souligne qu’en général, le monde n’exploite que 62/100 seulement de son capital humain mettant en cause le « sous-emploi et la non-utilisation du potentiel humain disponible qui sont des problèmes mondiaux».