L’art, une respiration nécessaire, un inévitable voyage pour abolir toute frontière, un vecteur de paix, de liberté et d’intégration. Dans le cadre de la semaine grecque, du 25 au 29 septembre, “De l’autre côté de la mer” est l’intitulé de l’exposition qui résume parfaitement l’esprit des deux rives de la Méditerranée. Une exposition itinérante de Marianne Catzaras qui veut montrer un autre visage de la Grèce et de la Tunisie.
Marianne Catzaras est née en Tunisie de parents grecs. Elle possède plusieurs talents: en poésie, en écriture, critique, et en photographie. Pour elle, les frontières sont des inventions qui contraignent les hommes à être enfermés. Il faut ouvrir les pays les uns aux autres car de l’autre côté, il y a notre semblable. « Le seul moyen peut être d’intégrer la différence est d’inviter l’altérité », souligne-t-elle.
Elle déclare: « Cette exposition met en avant des photos de la Tunisie et de la Grèce, tout comme on ne sait pas non plus si cette photo est prise en Tunisie ou en Grèce. Cela signifie qu’il n’y a pas de nation supérieure à l’autre, mais qu’il faut lutter contre l’ignorance et les stéréotypes. Je suis Grecque et Tunisienne et donc Méditerranéenne. » En deux mots: que résume cette exposition? Marianne Catzaras a répondu : « La Grèce et la Tunisie voyagent ensemble pour rendre les hommes plus sages, plus généreux et plus ouverts. »
Femme artiste
« Une femme artiste, c’est une femme avant tout, dans un corps de femme certes, mais une femme qui résiste, qui est engagée dans le quotidien, qui dit non, qui créé, qui s’exprime qui fait avancer sa société », confie-t-elle.
Pour elle, être Grecque Tunisienne et francophone, est un aller-retour, un mélange de pays, d’odeurs, de couleurs, de chants, de saveurs. C’est cela la richesse, le mélange, l’ensemble. Quant à son rêve, « je rêve d’une maison où on parlerait toutes les langues. Et pour finir, les deux instruments de musique le bouzouki et le mezoued chante la même dignité », conclut-elle.