Le conseil de l’ISIE a décidé, dans l’après midi du mercredi 27 septembre, la réouverture de l’opération d’inscription des électeurs, d’une façon permanente, dans tous les sièges des commissions, à partir du 2 octobre 2017.
Alors que l’inscription des électeurs reprend, l’élection du président de l’ISIE fait une fois de plus polémique. Comment expliquer le fait qu’on n’arrive pas à ce jour à élire le président? Mais plus encore d’où vient ce problème?
Ahlem Hachicha Chaker, directrice exécutive de l’Institut des politiques publiques du parti Machrou3 Tounes, a souligné: « La polémique déclenchée par l’élection d’un nouveau président de l’ISIE pose la question de la neutralité de ses membres et donc de son indépendance ».
Selon elle, les instances ont été conçues dans un esprit particulier après la révolution. « Les membres sont élus par les députés de l’ARP, c’est ainsi. Ce n’est pas cela qui affecte leur neutralité », a-t-elle souligné.
Et de poursuivre: « Ce qui me surprend, ce sont les élus qui soutiennent la candidature d’un membre particulier dont le mandat est échu. Son élection éventuelle ne vise qu’à lui permettre d’échapper à la règle du renouvellement de l’ISIE. Cette obstination à vouloir aider M. Baffoun à se maintenir à l’ISIE, en contradiction du principe de rotation des membres, jette un froid sur ce processus ».
« C’est l’Instance qu’il faut défendre, pas un de ses membres », a-t-elle conclu.
Rappelons que la séance plénière tenue dans la soirée du lundi 25 septembre et dédiée à l’élection du nouveau président de l’ISIE a fait chou blanc. En effet, aucun candidat n’a pu obtenir la majorité requise des 109 voix. En effet, les députés ne sont pas parvenus à se mettre d’accord pour élire l’un des trois candidats en lice, à savoir Anis Jarboui (78 voix), Nabil Baffoun (76 voix) et Mohamed Tlili Mansri (3 voix).
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