Depuis plus de deux semaines, on ne fait que recenser les impacts qui pourraient y avoir si la loi de finances 2018 voyait le jour, même si personne n’en sait davantage sur le contenu de ce projet de loi.
Mourad Dellech, président de la commission juridique du parti Nidaa Tounes a souligné que le ministère des Finances est en train de finaliser le projet de la loi de Finances 2018, tout en précisant: « Nous n’avons pas encore la version finale du projet. »
Il ajoute: « Mais suite à la réunion avec le gouvernement au sujet du programme économique 2017-2020, il apparaît que le gouvernement d’union nationale prépare un projet de sauvetage qui réclame efficacité, courage et rapidité dans l’action et dont l’ambition est de rétablir l’équilibre des finances publiques; mais surtout de donner aux entreprises les moyens de renforcer leur compétitivité pour booster la croissance, créer des emplois et générer plus de recettes fiscales. »
Selon lui, il reste à voir les mesures définitives qui vont être retenues et présentées au parlement pour le vote de cette loi. Et de poursuivre: « Aujourd’hui, on ne peut avoir des réserves tant que nous n’avons pu discuter en grande partie le projet final. Par ailleurs, nous avons déjà envoyé au gouvernement, par le biais de la commission économique, une série de recommandations. Et on verra bien si elles seront retenues ou pas. »
Lui opposant qu’une grande majorité d’experts peu enclins à l’optimisme évoquent déjà que ce projet de loi serait purement comptable, il a répondu par la négative, en mettant l’accent sur le fait que ce projet de loi doit envisager des réformes courageuses. « Contenir l’endettement à des niveaux soutenables et réduire le déficit budgétaire », a-t-il conclu.
Quelles sont les recommandations du parti?
De son côté, Houda Tekaya Ben Tounes, membre du parti Nidaa Tounes, a souligné qu’il faudrait diminuer l’importation des produits alimentaires en hausse, des produits textile, du prêt-à-porter et des voitures automobiles. »
Elle ajoute: « Pour relancer l’économie, il faut un sacrifice de tous. Et c’est à l’Etat de prendre des mesures courageuses et fermes. Le problème n’est pas lié à une augmentation de la TVA, car en optant pour des solutions de facilité, nous ne ferons qu’enfoncer le clou. Il est important de trouver des solutions à long terme. »
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