Le vice-président de l’ISIE, Anouar Ben Hassen, a confirmé, lors d’un point de presse, la tenue des élections municipales à la date du 25 mars 2018, annonçant que le vote des militaires et des sécuritaires aurait lieu le 18 mars 2018.
Quant à la campagne électorale, elle débutera le 3 mars 2018 pour s’achever le 23 du même mois. Les Tunisiens vont devoir élire 350 maires et plus de 7200 conseillers municipaux. Cela dit, la décentralisation et la gouvernance locale constituent plus d’un appui dans un processus de transition démocratique, à quelques mois des municipales. D’aucuns se demandent quel sera le rôle du maire? En d’autres termes, à quoi sert-il ?
Décentralisation oblige, le maire sera partout et non pas seulement, comme actuellement, dans les grandes agglomérations. Son nouveau rôle après les municipales sera d’être l’élu de proximité, celui vers lequel on se tourne, car il sera l’intermédiaire entre les citoyens et l’administration.
Quant aux conseillers municipaux, leur rôle sera d’élaborer des plans d’intervention concernant les infrastructures routières locales, améliorer l’éclairage à certains endroits, sécuriser les voies ferrées… bref, protéger les habitants de la commune de toutes sortes de nuisance et satisfaire leurs attentes.
Car, désormais, le citoyen aura son mot à dire dans sa commune, et jouera pleinement son droit de citoyen au développement de sa région. Tel est l’intérêt d’une démocratie locale, tout en respectant l’autonomie administrative des collectivités locales et en limitant le contrôle exercé par le gouverneur. Autrement dit, développer des projets innovants, c’est en partie l’un des enjeux pour parvenir à un renforcement du pouvoir local et renforcer des pôles de compétitivité régionaux. Mais pour que ce système se mette en place, cela nécessite d’avoir un décideur officiel, à savoir les conseils régionaux, qui seront issus des premières élections municipales, comme stipulé dans le nouveau Code des collectivités locales en préparation. Attendons voir!