Le ministre de la Santé publique, Slim Chaker, est revenu sur le bilan de l’industrie pharmaceutique en Tunisie en chiffres, lors de sa participation au panel « Industrie de la Santé : quelle coopération pour les entreprises africaines et françaises? » dans le cadre des Rencontres Africa 2017 tenues à Tunis les 5 et 6 courant.
Le ministre a indiqué que l’industrie pharmaceutique en Tunisie se porte bien. » Malheureusement l’opinion publique ignore cette vérité », regrette-t-il. A cet égard, il a rappelé qu’en 1990, la Tunisie comptait sept unités de production de médicaments contre 51 unités de production de médicaments actuellement.
Quant au chiffre d’affaires du secteur de l’industrie pharmaceutique était il y a vingt ans uniquement de 15 millions de dinars. Aujourd’hui, il est de l’ordre de 700 million de dinars. Concernant l’employabilité, le ministre a fait savoir que l’industrie pharmaceutique emploie 6000 personnes dont 600 sont des pharmaciens. » Donc c’est un secteur qui dispose de beaucoup de compétences et génère de la valeur ajoutée », affirme-t-il .
Quant aux chiffres de l’exportation, Slim Chaker a indiqué que l’industrie pharmaceutique tunisienne réalise une exportation d’un montant de 60 millions de dinars sur 20 pays africains, que ce soit en Afrique anglophone ou en Afrique francophone.
« Ainsi c’est un secteur qui est appelé à se développer davantage, c’est ce que nous essayons de faire au sein du ministère de la Santé », fait-il savoir. Le ministère travaille aussi sur l’amélioration de l’exportation des services de santé : » L’année dernière nous avons reçu à peu près 5000 patients étrangers venus en Tunisie, pour un chiffre d’affaires de 500 millions de dinars, dans le cadre de prestations de services médicaux ». A cet égard, il a estimé que le potentiel du marché de la santé en Afrique avoisinerait 10 milliards de dollars par an. Le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’une coopération africaine, française et tunisienne pour booster le développement du secteur.
Sur un autre volet, il a indiqué que le mois de novembre prochain, un enfant subira une greffe de foie dans le cadre d’un protocole d’accord entre le CHU Fattouma Bourguiba (Monastir) et l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris).
Et si monsieur le ministre de la santé va de l’avant et projettera dans l’avenir de ce domaine rentable et bénéfique en créant une nouvelle faculté de pharmacie là où les étudiants peuvent réellement vivre dans un milieu d’une diversité en plantes sauvages servant à créer eux-mêmes de nouveaux produits médicaux voire les parfums et les produits de beauté.Une valeur ajoutée s’ajoute et fera la fierté des pharmaciens, des étudiants et de nos caisses.